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Vladimir Poutine à Versailles : "Dialoguer ce n'est pas s'aligner", estime Christophe Castaner

Le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, a estimé ce vendredi sur franceinfo à propos de la venue lundi prochain du président russe à Versailles, que "dialoguer", pour Emmanuel Macron, n'était pas "s'aligner".

Article rédigé par franceinfo
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Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, secrétaire d’Etat chargé des Relations avec le Parlement. (FRANCEINFO)

"Dialoguer ce n'est pas s'aligner", a estimé vendredi 26 mai sur franceinfo Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement. Il réagissait à la venue lundi prochain du président russe à Versailles. À tous ceux qui critiquent l'invitation par la France de Vladimir Poutine sous les ors du château de Versailles, Christophe Castaner estime qu'"au contraire c’est un signe de voir le président Poutine venir en France, demander à rencontrer Emmanuel Macron et travailler avec lui"

Pour le porte-parole du gouvernement, Emmanuel Macron a montré ce jeudi lors de son premier mini-sommet de l'Otan à Bruxelles qu'il "se pose sur la scène internationale, et la France gagne des galons sur la scène internationale". C’est pour lui "d'autant plus important, qu'on suspectait ce jeune homme de ne pas avoir la carrure d'un président de la République". Christophe Castaner estime que "les premiers pas du président à l'étranger sont tout un symbole." "Si vous trébuchez, c’est un quinquennat que vous trainez derrière en difficulté. Là on voit que les premiers pas du président sont ceux d’un président de la République qui s’inscrit dans une dimension gaullienne et mitterrandienne."

Interrogé sur les révélations du Canard enchaîné sur le ministre de la Cohésion des territoires, Richard Ferrand, le porte-parole du gouvernement réfute le terme "d'affaire", préférant parler de "débat""Il y a un débat Ferrand, il n'y a pas une affaire Ferrand", soutient-il, expliquant qu'un affaire Ferrand supposait une base légale et une problématique pénale, absentes selon lui.  "Le contrat passé entre les mutuelles de Bretagne [dont il était directeur] et la société de son épouse était légal", a-t-il soutenu, ajoutant qu'il était à ses yeux "important de remettre les choses à leur place" puisque "Richard Ferrand n'était pas député" et il n'était "pas en politique".

"Si le parquet de Brest juge utile d'intervenir, il a toute la liberté de le faire, a tout de même assuré le porte-parole du gouvernement. Il n'y a pas d'infraction dans cette affaire, et c'est pour cette raison que les juges ne s'en saisissent pas. Mais si les juges décidaient de s'en saisir, ils auraient toute liberté de le faire, j'en prends l'engagement."

Sur les sanctions que le CSA pourrait prendre à l'encontre de l'animateur Cyril Hanouna, au coeur d'une polémique depuis la semaine dernière, si Christophe Castaner s'est dit "choqué [par le sketch]", il a "apprécié qu'il s'en excuse". "Je n’ai pas à me prononcer sur les décisions que le CSA sera amené à prendre, a-t-il cependant expliqué. Le CSA doit être indépendant."

"Sur ces sujets [l'homophobie] les journalistes comme les politiques doivent être exemplaires, ils doivent être plus prudents encore. Il ne l'a pas été, dont acte. Mais ça n'enlève rien du talent d'animateur de Cyril Hanouna. Je ne suis pas là pour en juger", a ajouté le porte-parole du gouvernement.

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