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Présidentielle : s'il était élu, François Fillon n'aurait "ni la légitimité, ni l'autorité pour gouverner" selon Henri Guaino

Henri Guaino, député LR et candidat à la présidentielle, était l'invité politique de franceinfo, mercredi. Il a dénoncé ceux qui soutiennent François Fillon, alors qu'ils "savent parfaitement" qu'il ne pourra "pas gouverner".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Henri Guaino, député LR des Yvelines, candidat à la présidentielle. (RADIO FRANCE / JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT)

Le candidat à la présidentielle, Henri Guaino, a fustigé mercredi 15 mars sur franceinfo, les élus qui soutiennent François Fillon alors qu'ils "savent parfaitement qu'il ne pourrait pas gouverner" car "il n'aurait ni la légitimité ni l'autorité". Le député Les Républicains des Yvelines était l'invité politique de l'émission 8h30 Apathie. 

Tout le monde sait, y compris ceux qui le soutiennent bec et ongle, que si François Fillon était élu il ne pourrait pas gouverner.

Henri Guaino

à franceinfo

"Il n'aurait ni la légitimité ni l'autorité pour gouverner. (...) Il n'aura pas la légitimité morale aux yeux de beaucoup de gens pour pouvoir accomplir son programme, pour pouvoir incarner la France", a poursuivi le député LR, dans la mesure où le programme de François Fillon demande "des sacrifices" aux Français. 

"Ce qui me frappe dans le naufrage moral de cette campagne, dénonce Henri Guaino, c'est que des gens qui savent parfaitement qu'il ne pourra pas gouverner continuent de le soutenir, comme si de rien n'était. C'est le comble du cynisme en politique." 

Le député des Yvelines a ainsi regretté que l'intérêt du parti Les Républicains passe avant celui de la France, et rejeté l'idée d'un soutien à François Fillon au nom de l'unité du parti.

Personne en politique ne devrait se battre que pour son camp, on se bat pour son pays.

Henri Guaino

à franceinfo

"Il est inconcevable pour moi que l'unité et les intérêts d'un camp soient la finalité de la politique. (...) Cette droite-là, elle préfère son parti à son pays. C'est le comble de ce qui est insupportable en politique, et c'est ce qui en ruine le fondement moral", a expliqué le candidat à la présidentielle. 

Un parrainage "comme les autres"

Par ailleurs, Henri Guaino est revenu sur le parrainage de Marine Le Pen pour la présidentielle, obtenu mardi 14 mars.

Marine Le Pen, je ne lui ai rien demandé, elle ne m'a rien demandé.

Henri Guaino

à franceinfo

"Marine Le Pen a décidé, comme n'importe quel autre élu, de m'accorder son parrainage. Je l'accepte et je [peux] même lui dire merci, comme je dis merci à n'importe qui m'accorde son parrainage", a-t-il ajouté, soulignant que le parrainage n'était pas "un soutien" mais "l'autorisation de se présenter". 

Assurant qu'il ne voulait pas d'alliance avec le Front national, Henri Guaino a été très critique envers Les Républicains, et sa famille politique : "C'est quand même triste, à la limite de la honte, que Mme Le Pen me parraine alors que mes propres amis politiques, ceux avec lesquels je suis censé me battre sur des valeurs qu'ils sont en train de jeter à la rivière, ne m'accordent pas les parrainages et empêchent par tous les moyens que je les obtienne."

Pour le député des Yvelines, il y a des consignes, "bien sûr", qui viennent de "l'appareil des Républicains" pour qu'il n'obtienne pas ses parrainages. Alors qu'aujourd'hui, il en totalise à peine 17 sur les 500 nécessaires, il a lancé un appel aux élus.

Y a-t-il dans notre pays 500 élus (...) qui ont aujourd'hui assez d'honneur et de courage pour offrir une alternative à la candidature de François Fillon?

Henri Guaino

à franceinfo

Les candidats à l'élection présidentielle ont jusqu'au 17 mars pour déposer les parrainages.

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