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Paradise Papers : Christian Eckert, ancien ministre du Budget, "pas surpris" par les révélations

Christian Eckert, ancien secrétaire d'Etat au Budget, s'est dit lundi sur franceinfo "pas surpris" par les "Paradise Papers" révélés par un consortium international du journalisme d'investigation dont fait partie Radio France montrant l'ampleur de l'argent caché dans les paradis fiscaux.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Christian Eckert, ancien secrétaire d'Etat au Budget, le 6 novembre. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

"C'est de notre responsabilité, de celles ou ceux qui sont en fonction au Parlement ou au gouvernement, de faire cesser ces pratiques ou du moins de les contrôler et de les taxer", a assuré Christian Eckert sur franceinfo lundi 6 novembre. L'ancien secrétaire d'État au Budget sous le quinquennat de François Hollande était invité à réagir sur la question des "Paradise Papers" révélés par un consortium international  du journalisme d'investigation dont fait partie Radio France montrant l'ampleur de l'argent caché dans les paradis fiscaux. 

"L'illégalité est toujours difficile à prouver"

Christian Eckert n'est "pas surpris" par les révélations. "Nous savons qu'il y a de cabinets spécialisés, pas seulement logés à l'étranger, de grandes maisons très connues qui pratiquent le conseil fiscal", a-t-il expliqué. Mais, selon lui, entre le conseil fiscal et "l'incitation à être à la limite de ce que permet la loi", "l'illégalité est toujours difficile à prouver".

Si, considère-t-il, "on ne peut pas interdire la circulation des capitaux", l'urgence est à l'amélioration de la loi, et à la clarification. Certaines pratiques, précise l'ancien secrétaire d'État au Budget, peuvent en effet être qualifiées en France d'abus de droit, alors qu'elles sont permises par d'autres législation.

"Parfois on échoue, parfois on réussit"

Le problème, pense-t-il, n'est pourtant pas sans solution. Il cite ainsi en exemple des redressements fiscaux à l'encontre de cinq entreprises : "En 2015, indique Christian Eckert, l'administration fiscale a prononcé cinq redressements à hauteur de plus de trois milliards d'euros, simplement sur cinq sociétés. Ces sociétés font appel, contestent. Il appartient à l'administration fiscale de prouver que le délit existe. Cela prend du temps. Parfois on échoue, parfois on réussit".

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