"Les aides sociales individuelles ne baisseront pas", garantit Benjamin Griveaux
Le porte-parole du gouvernement, invité mardi de franceinfo, a revendiqué "un État d'investissement social".
Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, invité mardi 29 mai de franceinfo, a assuré que "les aides sociales individuelles dans notre pays ne baisseront pas". Le secrétaire d'État auprès du Premier ministre a donné cette garantie en réagissant aux critiques après la parution de sa tribune dans le journal Le Parisien-Aujourd'hui en France du dimanche 27 mai, dans laquelle il disait se battre "pour l'homme pauvre".
"Je ne participerai pas, ni à ceux qui fustigent l'assistanat – et ça je pense à Laurent Wauquiez quand il avait évoqué "le cancer de la société", c'était criminel de sa part – ni à ceux qui considèrent à gauche qu'il suffit de faire des chèques pour gérer la question de pauvreté", a répondu Benjamin Griveaux à ses détracteurs. "Ce sont deux comportements irresponsables et ça a mené le pays là où nous en sommes aujourd'hui. Il faut changer de modèle", a-t-il ajouté. Selon le secrétaire d'État auprès du Premier ministre, "une bonne politique sociale, c'est d'abord l'emploi, le travail, la formation, l'éducation, ça n'est pas forcément distribuer des allocations et des subventions".
Benjamin Griveaux a mis en avant "le minimum vieillesse [qui] a augmenté le 1er avril, l'allocation adulte-handicapé et la prime d'activité [qui] augmenteront à l'automne, mais ça ne suffit pas. Ça fait 30 ans qu'on se limite à cela." Il revendique un "État d'investissement social". "Quand on divise par deux le nombre d'enfants par classe dans les quartiers populaires, on fait une politique sociale. Quand on travaille sur la formation professionnelle, sur l'apprentissage, c'est de la politique sociale. C'est un État d'investissement social", a-t-il expliqué.
Par ailleurs, interrogé sur la naturalisation proposée à Mamoudou Gassama, après qu'il a sauvé un enfant à Paris samedi, Benjamin Griveaux a salué "un acte héroïque". Il a repoussé les critiques estimant que "les mêmes qui dénoncent l'opportunisme auraient crié si nous n'avions rien fait".
Sur le plan de l'environnement, appelé à commenter la décision des députés ne pas inscrire dans la loi la sortie du glyphosate, le porte-parole du gouvernement a déclaré qu'"inscrire dans la loi les choses, c'est formidable, mais ça n'est pas la garantie que ça arrive". Benjamin Griveaux a assuré que la sortie du produit controversé d'ici trois ans, est "un engagement clair" d'Emmanuel Macron. "Ce sera fait, en partenariat avec les industriels", a-t-il garanti.
Regardez l'intégralité de l'entretien de Benjamin Griveaux sur franceinfio mardi 29 mai 2018.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.