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Les députés refusent d'inscrire dans la loi la sortie du glyphosate

L'Assemblée nationale a refusé dans la nuit de lundi à mardi des amendements, y compris de la majorité, visant à inscrire dans la loi la sortie du glyphosate. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un agriculteur déverse du glyphosate dans son champ à Piace (Sarthe), le 11 mai 2018. (JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)

C'est l'herbicide le plus utilisé en France, et il est jugé cancérogène par l'Organisation mondiale de la santé. L'Assemblée nationale a rejeté dans la nuit du lundi 28 au mardi 29 mai des amendements, y compris LREM, qui visaient à graver dans la loi agriculture et alimentation la sortie du glyphosate en 2021. 

Après la décision de l'Union européenne en novembre de renouveler la licence de cet herbicide controversé pour cinq ans, Emmanuel Macron avait promis que la substance, principe actif du Roundup de Monsanto, serait interdite en France "dès que des alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans trois ans".

"L'inscrire dans la loi, c'est relancer les tensions"

Le chef de l'Etat "a fixé un objectif ambitieux et pragmatique" et "nous mettons toutes les chances de notre côté" en poursuivant notamment les recherches sur les alternatives, a déclaré le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, dans l'hémicycle.

"L'inscrire dans la loi, c'est relancer des tensions", a renchéri le rapporteur Jean-Baptiste Moreau (LREM), lui-même agriculteur. "A ce stade, soyons en confiance" avec les agriculteurs, a aussi plaidé le chef de file LREM Richard Ferrand, menaçant de légiférer en cas de "mauvaise volonté".

Des amendements massivement rejetés

Des amendements, notamment de la commission du développement durable de l'Assemblée et de l'ex-ministre PS Delphine Batho, qui posaient un terme au 1er juillet 2021, ont été massivement rejetés.

Un amendement prévoyant l'échéance du 1er mai 2021, avec des dérogations possibles jusqu'en 2023, a été également repoussé par 63 voix contre 20. Il était porté par Matthieu Orphelin (LREM), proche de Nicolas Hulot, et cosigné par une cinquantaine de membres du groupe majoritaire.

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