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Florian Philippot juge que Richard Ferrand doit "quitter un gouvernement qui démoralise le pays"

Le vice-président du FN, invité de franceinfo mercredi, estime que le ministre de la Cohésion des territoires ne peut pas rester au gouvernement "parce qu'un doute s'est installé".  

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Florian Philippot, vice-président du FN, invité de franceinfo le 31 mai 2017. (RADIO FRANCE / JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT)

Florian Philippot, invité mercredi 31 mai de franceinfo, a réagi aux déclarations du Premier ministre la veille sur France 2, qui apporte sa confiance au ministre de la Cohésion des territoires. Le vice-président du FN et eurodéputé estime qu'au contraire, "Richard Ferrand ne peut pas rester au gouvernement, parce qu'un doute s'est installé, parce que ce gouvernement a fait campagne sur l'inverse et Richard Ferrand était le donneur de leçons par excellence".  

"Je ne préjuge pas de sa culpabilité", déclare Florian Philippot, mais Richard Ferrand doit "se mettre en retrait, quitter le gouvernement pour gérer ses histoires personnelles et pour que le gouvernement puisse avancer sur des choses plus intéressantes". Selon le vice-président du FN, "on apprend des choses en permanence, ça nous rappelle d’autres affaires, notamment l’affaire Fillon et généralement c'est assez mauvais". L'eurodéputé s'est aussi étonné que "les parquets, aussi bien de Brest que le parquet national financier aient jusqu'ici refusé d'ouvrir la moindre enquête".

L'enquête réclamée au Parlement européen

L'eurodéputée FN Sophie Montel a signalé à la justice 19 députés européens français qui auraient employé leurs assistants en dehors de leurs activités au Parlement européen. "Il s'agit de cas d'assistants parlementaires avec leurs députés qui sont strictement dans la même situation que ce qui nous a été reproché, strictement", a assuré sur franceinfo ce mercredi Florian Philippot, vice-président du FN.

"Les cas sont strictement les mêmes, je pense d'ailleurs que ce ne sont pas des pratiques illégales, mais il faut que la justice fasse son enquête comme elle l'a fait pour nous et elle le fera. La grosse différence c'est que ces députés-là appartiennent à des partis pro-Union européenne, européistes, donc le Parlement européen ne fera jamais le boulot", a poursuivi le vice-président du FN. 

Les conseils à Marielle de Sarnez

Sur franceinfo, Florian Philippot, vice-président du FN, a déclaré que Marielle de Sarnez qui a annoncé mardi une plainte, "en dénonciation calomnieuse" contre l'eurodéputée frontiste FN Sophie Montel, "devrait porter plainte contre Corinne Lepage", ex-ministre de l'Environnement entre 1995 et 1997 qui a soutenu Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle . "Dans un livre ["Les mains propres"], elle a écrit que durant cinq ans la secrétaire particulière de François Bayrou a été payée par l'enveloppe d'assistance parlementaire de Marielle de Sarnez sur fond européen. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Corinne Lepage. Elle n'est pas du Front national", a déclaré Florian Philippot.

Il s'étonne que le parquet national financier, "sur la base ce livre" n'ait "jamais ouvert la moindre enquête". "Comment se fait-il que monsieur Bayrou soit ministre de la Justice aujourd'hui ? Alors qu'on avait soi-disant fait l'opération Monsieur propre pour nommer les ministres. On voit le résultat, madame de Sarnez, monsieur Ferrand, monsieur Bayrou. Formidable... ", s'est-il exclamé.

Responsabilité "collective" sur la sortie de l'euro

Le vice-président du FN a reconnu sur franceinfo que son parti avait mal expliqué ses positions sur la sortie de l'euro, en fin de campagne sur la présidentielle. 

"Nous n’avons pas été clairs sur le sujet, la dernière semaine de la campagne, lors de l’entre-deux-tours. Nous n’avons pas su répondre au doute qui s’est instillé. Deux monnaies dans le portefeuille, ça n’a jamais été notre programme, ni notre ambition, mais cela s’est propagé et nous n’avons pas su répondre", a expliqué Fliorian Philippot. 

Par ailleurs, l'eurodéputé a défendu son association Les Patriotes, affirmant qu'il ne s'agit pas d'"un courant". Elle "vise à travailler à cette refondation, être une boîte à idées". Florian Philippot a affirmé que l'association regroupe "près de 1 000 adhérents". "Ce sont des gens qui sont ou pas au FN. C'est ouvert à tout le monde", a-t-il ajouté.

Regardez l'intégralité de l'entretien de Florian Philippot sur franceinfo le 31 mai 2017.

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