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Eric Coquerel : "Nous sommes pour la révocabilité des élus"

Eric Coquerel, coordinateur du Parti de Gauche, député LFI de Seine-Saint-Denis, était l’invité de franceinfo. Il a notamment appelé à en finir avec la professionnalisation de la politique et instaurer la révocabilité des élus. 

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Eric Coquerel, coordinateur du Parti de Gauche, député LFI de Seine-Saint-Denis, était l'invité de franceinfo. (FRANCEINFO)

Eric Coquerel, coordinateur du Parti de Gauche, député La France Insoumise de Seine-Saint-Denis, a estimé vendredi sur franceinfo qu'Emmanuel  Macron "s'est installé avec des hommes qui sont finalement la continuité des politiques de la Ve République". Il faudrait, selon lui, "en finir avec la professionnalisation de la politique". "On ne peut rien changer dans ce pays dans un pouvoir tel que la Ve République. Nous sommes pour la révocabilité des élus. Nous voulons passer à une VIe République dans laquelle on revient à un principe vertueux", a-t-il expliqué.

Richard Ferrand, proche d'Emmanuel Macron, la centriste Sylvie Goulard, Marielle de Sarnez et François Bayrou du MoDem ont quitté le gouvernement en raison d'affaires. "Quatre ministres qui se retirent alors que ce n'est n'était pas prévu, cela montre que derrière la République exemplaire, il y a en réalité la continuité de certains fonctionnements de la Ve République", a-t-il poursuivi.

Eric Coquerel est revenu sur l'affaire des emplois supposés fictifs des assistants parlementaires du MoDem : "Si vous avez un assistant parlementaire qui n'est jamais avec le député, qui en réalité a une fonction  de permanent administratif d'un parti, c'est un problème. C'est ça que la justice doit arriver à discerner. En plus, si c'est un système organisé, on parle du MoDem, je veux bien qu'on parle du FN, qui vise à faire en sorte qu'un parti vit, fonctionne, grâce à des subsides qui ne sont pas prévus pour cela". Il appelle donc à "en finir avec la professionnalisation de la vie politique", pour que la politique reste un "engagement".

"On a une Assemblée nationale très mal élue"

Le député a par ailleurs regretté que l'Assemblée nationale soit "très mal élue" du fait de l'abstention importante. "Une Assemblée élue avec 57% d'abstention, c'est un vrai problème. C'est tout le problème de la présidentialisation accrue de ce régime et du fait qu'on a une Assemblée nationale, du coup, très mal élue, ce qui va poser problème dans le quinquennat", a-t-il estimé.

Le coordinateur du Parti de Gauche a fait l'éloge de son mandat : "Pour moi, c'est le plus beau mandat qui existe. Député de la Nation et du peuple français, pour faire les lois, voter la confiance au gouvernement, avoir une action, c'est je trouve le plus beau des mandats". Elu dans la 1ère circonscription de Seine Saint-Denis, il s'est dit très "ému" d'être "député de la circonscription dans laquelle je me suis présenté qui est riche et qui est pour moi le symbole de la nouvelle France".

"Prêt au combat" contre la réforme du code du Travail

Le parti de Jean-Luc Mélenchon est prêt au combat contre la réforme du code du travail préparée par le gouvernement. Ainsi, Eric Coquerel a prévenu que son parti défendra "mètre par mètre la question du code du travail". "Nous ferons tout pour que cette loi ne passe pas. Nous défendrons mètre par mètre la question du code du Travail. Il y aura des manifestions. Nous les appuierons. Nous serons dans les manifestions. Nous travaillerons en même temps à l'Assemblée ", a-t-il prévenu.

"Une démocratie c'est un ensemble. Toujours. Le droit de grève est dans la Constitution. Si le droit de grève est dans la Constitution, c'est qu'on estime que la question de la mobilisation sociale, la question de l'expression populaire fait partie de la démocratie", a-t-il poursuivi.

Le député a rappelé qu'Emmanuel Macron "a été élu avec 15% des inscrits". Selon lui, dans ce cas, "il faut faire attention à la profondeur des réformes que vous proposez". "Si elle est votée à la majorité et qu'elle finit par s'imposer et bien quand nous gouvernerons ce pays, nous reviendrons sur cette loi", a-t-il affirmé.

Eric Coquerel a proposé une autre voie que celles des ordonnances : "Au lieu de passer cela par des ordonnances en été qu'on fasse, pourquoi pas, un référendum sur cette question ?"

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