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Circulaires sur l'enseignement : "Des gens ont un intérêt à mettre de l’huile sur le feu", selon Jean-Michel Blanquer

Le ministre de l'Éducation nationale, invité vendredi de franceinfo, a estimé que "certains cherchent à caricaturer" ses propos, après la publication de consignes sur l'enseignement en école primaire.  

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale.  (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

Le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, invité de franceinfo vendredi 27 avril, a réagi aux réactions de certains enseignants et syndicats après la publication de quatre circulaires sur les bonnes pratiques pour enseigner le calcul, la lecture et la grammaire aux élèves de l'école primaire"Je ne doute pas qu’il y a des gens qui ont un intérêt à mettre de l’huile sur le feu", a-t-il déclaré. "Je vois des titres dans la presse avec 'les professeurs agacés'. Ce ne sont pas les professeurs agacés, ce sont certains syndicats agacés", a ajouté le ministre. 

Jean-Michel Blanquer s'est adressé aux enseignants : "Ces circulaires ne sont absolument pas une sorte d’injonction, encore moins un désaveu par rapport aux pratiques que les enseignants peuvent avoir." Selon le ministre de l'Éducation nationale, les syndicats ont reçu les textes, il y a un mois. "Cela avait donné lieu à des fuites. Ils ont eu tout le loisir pendant un mois d'apporter des améliorations. Il y en a un qui l'a fait et on a tenu compte de certaines observations qui étaient tout à fait intéressantes", a-t-il déclaré. "Vive le syndicalisme de proposition. Vive le syndicalisme qui nous permet d'avancer et cela existe et je salue ceux qui se situent dans cette logique", a-t-il conclu

"On a le temps de se rattraper"

Près d'un Français sur deux estime ne pas assez connaître les 20 principaux ministres, selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro paru jeudi. Et six Français sur dix sont mécontents de l'action du gouvernement depuis un an. "Bien entendu, il faut entendre ça. Si les Français ne perçoivent pas pleinement notre action, il faut en prendre compte, y compris dans notre manière d'en parler, dans notre manière d'écouter", a déclaré Jean-Michel Blanquer. Comparant ce sondage au "bulletin de notes de la Toussaint", "on a encore largement le temps de [se] rattraper", a-t-il ajouté. 

Selon l'enquête, 41 % des Français ne connaissent pas assez Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Éducation, et plus de la moitié des Français estiment que les ministres sont de mauvais communicants. "Je passe beaucoup de journées par semaine sur le terrain dans les écoles, les collèges, les lycées, à écouter les professeurs, les parents d'élèves", a commenté le ministre. "Peut-être que nous ne le faisons pas assez, peut-être que ça ne se voit pas assez."

"Il y a un an, personne ne me connaissait. Aujourd’hui le fait qu’il y ait un tiers des gens qui ne me connaissent pas, ce n’est pas une si mauvaise performance", a-t-il jugé. 

Regardez l'intégralité de l'entretien de Jean-Michel Blanquer, le 27 avril sur franceinfo.

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