Cet article date de plus d'un an.

Pas de vote sur la mesure d'abrogation de la retraite à 64 ans : "Nous sommes abasourdis", réagit Bertrand Pancher

La présidente de l'Assemblée a annoncé ce mercredi qu'elle ferait barrage à l'examen de la mesure souhaitant abroger le report du départ de l'âge à la retraite à 64 ans. Elle "n'a pas été courageuse", juge le président du groupe LIOT à l'Assemblée nationale.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Bertrand Pancher, à l'Assemblée nationale, le 18 février 2023. (LUDOVIC MARIN / AFP)

"Nous sommes abasourdis par sa décision" alors que "nous pensions que la présidente de l'Assemblée nationale allait défendre son institution", déclare mercredi 7 juin sur franceinfo Bertrand Pancher, président du groupe LIOT à l’Assemblée nationale. Yaël Braun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale, a en effet annoncé qu'elle allait faire barrage à l'examen de la mesure d'abrogation de la retraite à 64 ans jeudi 8 juin.

>> Proposition de loi Liot sur les retraites : les oppositions dénoncent un "coup de force" après le refus d'amendements sur le report de l'âge légal

"Elle a cédé à toutes les pressions. Après la crise sociale que nous sommes en train de vivre sur les retraites, la crise politique, nous vivons une crise institutionnelle", poursuit le député de la Meuse. Yaël Braun-Pivet "n'a pas été courageuse", estime Bertrand Pancher. Il y voit là la main du chef de l'Etat, et voudrait rappeler à Yaël Braun-Pivet que "le fondement de notre démocratie, c'est la séparation des pouvoirs et s'attaquer au pouvoir législatif, c'est s'attaquer au fondement de notre démocratie".

"Ce n'est pas nous qui perdons la bataille des retraites", affirme Bertrand Pancher, "c'est cette majorité relative et Emmanuel Macron qui perd la bataille de l'opinion publique et la bataille de la démocratie". Quant à Elisabeth Borne, Bertrand Pancher estime qu'elle "n'a plus aucune légitimité, elle a fait des erreurs, elle aurait dû se concerter avec les organisations syndicales". Emmanuel Macron "lui avait fixé comme objectif d'apaiser le pays, en 100 jours, mais on est en train de mettre de l'huile sur le feu. On n'est pas du tout dans l'apaisement, on est dans un pays qui s'embrase", regrette Bertrand Pancher.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.