L'opération "place nette" à Marseille "est utile et d'une envergure jamais connue", salue le maire de la ville Benoît Payan

Emmanuel Macron a effectué une visite surprise mardi à Marseille, pour le lancement de la première d'une dizaine d'opérations "Place nette XXL" dans toute la France.
Article rédigé par Bérengère Bonte
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Benoît Payan (à droite), maire PS de Marseille, après la visite surprise d'Emmanuel Macron (au centre) à la cité de la Castellane, le 19 mars 2024. (CHRISTOPHE ENA / POOL / VIA AFP)

L'opération place nette menée à Marseille "est utile et elle est d'une envergure jamais connue", a salué mardi 19 mars sur franceinfo Benoît Payan, maire PS de Marseille, après la visite surprise d'Emmanuel Macron à la cité de la Castellane, pour le lancement de la première d'une dizaine d'opérations "Place nette XXL" qui devraient s'étendre sur plusieurs semaines en France.

"C'est 894 policiers et gendarmes et douaniers sur le terrain", détaille Benoît Payan qui rappelle les interpellations effectuées mardi à Marseille, "de vrais criminels". "C'est aussi, au moment où je vous parle, des gens qui sont probablement dans les cabinets des juges d'instruction. Et ça va durer des semaines, insiste le maire. On a besoin de ça dans une dans une ville comme Marseille, on a besoin de frapper un grand coup." Pour stopper le trafic de stupéfiants, Benoît Payan explique qu'il a "toujours considéré qu'il ne fallait pas couper les tentacules de la pieuvre, mais qu'il fallait lui couper la tête".

"Le but est de continuer et de taper fort"

"Le but de cette opération, c'est que la police ne reparte pas", tient à préciser le maire de Marseille face aux inquiétudes et au scepticisme de la population et des associations locales. "Le but est de rester plusieurs semaines, de continuer et de taper fort."

"Je dois aux Marseillaises et aux Marseillais de me battre et de tout faire pour endiguer ce trafic et ces mafias qui sévissent à Marseille et de partout dans le pays."

Benoît Payan, maire PS de Marseille

à franceinfo

Mais Benoît Payan reconnaît que cela "ne suffit pas" : "Bien évidemment que la question policière et judiciaire ne suffit pas, mais il faut la mener." Il estime que pour "rendre la vie de nos concitoyens meilleure" et "rendre de la dignité à celles et ceux qui vivent dans ces quartiers, il faut commencer par le commencement. Et le commencement, c'est de mettre fin à ces trafics et de mettre hors d'état de nuire des gens qui ont assassiné 50 personnes l'année dernière à Marseille".

Le maire assure qu'il se "bat tous les jours" pour "avancer sur la question du service public, pour qu'il puisse y avoir des centres sociaux qui soient dignes". Il affirme que "jamais" la ville de Marseille "n'a mis autant de moyens dans ces quartiers qui ont été pendant des années abandonnés". Mais Benoît Payan martèle qu'il faut "commencer par taper fort sur ces criminels".

"On a jamais vu un plan de reconstruction d'école aussi important"

Le maire de Marseille est également revenu sur le plan "Marseille en grand", lancé par Emmanuel Macron en septembre 2021, un plan d'urbanisme porté par l'État français en vue de permettre le rattrapage par Marseille de son retard en matière d'équipements structurants.

Selon Benoît Payan, "d'ici la fin de l'année", ce sont "15 écoles" qui auront été inaugurées. Ce nombre d'écoles construites sur trois ans, "c'est l'équivalent de tout ce qui a été fait pendant 20 ans à Marseille, se félicite le maire. Ça sert à ça 'Marseille en grand'. Et on va continuer." En 2025, ce seront "30 écoles", affirme encore Benoît Payan : "C'est un plan d'envergure historique. On a jamais vu un plan de reconstruction d'école aussi important depuis l'après-guerre."

"Cela ne fait pas sans difficulté, ajoute le maire. Mais on avance parce qu'avec de la volonté politique, quand on considère qu'il n'y a aucune bataille perdue d'avance, on réalise des choses. C'est ce que je fais à Marseille tous les jours."

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