Cet article date de plus de deux ans.

Véronique Devise (Secours catholique) réclame : "Une évolution du RSA jusqu’à 50 % du revenu médian, à peu près 900 euros par mois".

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 8 min
: L'éco
Article rédigé par franceinfo - Grégory Vincens
France Télévisions
franceinfo

Véronique Devise, Présidente du secours catholique, était l’invitée de Stéphane Dépinoy ce vendredi 1er avril.

Véronique Devise, Présidente du secours catholique et invitée de Stéphane Dépinoy ce vendredi, affirme que le geste de 18 centimes en moins sur les prix des carburants est essentiel pour le pouvoir d’achat des plus pauvres. Le secours catholique, qui rencontre beaucoup de personnes au RSA, note en effet que le pouvoir d’achat des plus précaires baisse de mois en mois : "Puisqu’il n’y a pas de revalorisation du RSA hormis les 1,8 % aujourd’hui qui permet de rattraper une partie de l’inflation, c’est largement insuffisant ". Pour faire face à cela, elle appelle à une hausse de 30 % du RSA "pour permettre aux personnes de ne plus être dans la survie".

D’après elle, ces difficultés accentuées par la hausse de l’énergie prennent la forme par exemple de choix entre se manger ou se chauffer. C’est la raison pour laquelle elle juge le bouclier tarifaire, et le chèque énergie comme des bonnes nouvelles, mais insuffisants face à des factures d’énergie qui ont augmenté de 30 % à 60 % : "Les personnes c’est pas 100 euros ou 150 euros qu’il leur faut en chèque énergie, mais quasiment 600 à 700 euros". Elle demande également la fin des coupures d’énergie en cas de non-paiement des factures et appelle à la lutte contre les passoires thermiques.

Selon Véronique Devise, les aides sur les carburants pourraient être mieux ciblées : "Il faut certainement cibler les personnes qui ont des revenus inférieurs à un certain montant, qui doivent aller travailler ou qui doivent se déplacer notamment en milieu rural". Elle poursuit : "Aujourd’hui elles ne peuvent plus se déplacer, quand elles ont des soucis avec les administrations, qu’elles n’ont pas le wifi pour X raison, et qu’elles ne peuvent pas on aggrave la pauvreté". Pauvreté qui touche 9 millions de personnes en France, plus de 14 % de la population Française d’après la Présidente du secours catholique.

Concernant la hausse du RSA de 10 euros, Véronique Devise affirme que cette hausse n’est absolument pas significative. En plus de la hausse de 30 % dès le début du quinquennat qu’elle réclame, elle souhaiterait une hausse pérenne sur le prochain quinquennat : "Une évolution du RSA jusqu’à 50 % du revenu médian, à peu près 900 euros par mois". D’après elle, sécuriser les personnes au RSA est clef pour retrouver un travail. En évoquant une personne de 53 ans à qui le Secours catholique finance son permis de conduire elle assure : "Demain, si elle veut travailler, il faut absolument lui donner les moyens de pouvoir assumer son permis". Elle conclut : "86 % des personnes que nous avons interrogés, nous disent, sur un échantillon représentatif, que la pauvreté doit être prise en compte dans la campagne électorale".  

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.