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Laurence Boone (OCDE) : "Reprise : les pays émergents rament, avec un taux de vaccination moins élevé"

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:l'éco du mercredi 22 septembre 2021
Article rédigé par franceinfo - Nicolas Kwant
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Laurence Boone, cheffe économiste de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), est l’invitée de Jean-Paul Chapel dans la matinale de France Info.

L’OCDE a publié le 21 septembre ses perspectives économiques intermédiaires. Selon les projections du rapport, le PIB global va augmenter de 5.7 % en 2021 et de 4.5 % en 2022. "Les pays avancés du G20 se retrouvent le sentier de croissance sur lequel ils étaient avant-crise," confirme Laurence Boone, cheffe économiste de l’OCDE et invitée de Jean-Paul Chapel. "En revanche, les pays émergents rament un peu plus," précise-t-elle, notamment à cause d’une capacité fiscale moindre pour soutenir l’économie et un taux de vaccination de la population moins élevé.

Avec 5,3 % de croissance, l’Europe s’en sort bien, l’OCDE réévaluant ses projections précédentes en l’augmentant de 1 point. Pour Laurence Boone, "l’Europe a vraiment tiré les leçons de la crise des années 2010, et a réagi très vite, très fort. […] On a mis un cocon sur les entreprises, un cocon sur les ménages." Avec une croissance de 6,3 % cette année, la France est au-dessus de la moyenne mondiale. "On est un peu comme avant, avec plus de dettes." L’hexagone est parmi les rares pays dont le niveau d’emploi actuel surpasse son niveau d’avant-crise, que l’économiste attribue au système d’activité partielle.

Laurence Boone souligne la transition énergétique est le grand chantier à venir. S’adressant aux gouvernements, elle insiste qu’ils devront modifier leurs priorités pour atteindre cet objectif : "avec la façon dont vous avez géré vos finances avant la crise, vous n’arriverez pas à faire face à ces sujets demain." La cheffe économiste de l’OCDE préconise toutefois de ne pas "resserrer les boulons trop vite," dans le contexte d’une situation sanitaire toujours incertaine. "Tant que l’on fait des dépenses temporaires pendant une crise, c’est ce qu’il faut faire," conclut-elle.

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