Philippe Heim (Banque Postale) : "Les banques françaises sont dans une situation financière extrêmement solide, il n’y a pas d’inquiétudes à avoir".

Invité de Jean-Paul Chapel ce mercredi 02 mars, Philippe Heim, Président du Directoire de La Banque Postale a réagi à la situation internationale et a souligné que la Banque postale n’est pas présente en Russie et en Ukraine. Même si le groupe La Poste dispose d’une activité de livraison de colis en Russie via "GéoPost", celle-ci n’est pas concernée par les sanctions économiques prises contre l’agression russe. En revanche, des clients pourraient être touchés et en particulier les entreprises présentes à l’export. L’enjeu pour les banques est donc de les accompagner : "Concrètement, ça peut être de voir si elles ont des besoins de financement spécifiques en termes de trésorerie" explique le Président du directoire.

Philippe Heim a tenu également à rassurer. S’il reconnaît que la menace des cyberattaques est importante, il souligne que ce n’est pas un phénomène neuf : "On ne peut pas établir un lien entre ces attaques et la crise aujourd’hui en Russie". D’après lui, le principal risque est lié au prix de l’énergie: "Le principal vecteur de transmission (…) c’est l’impact sur le prix de l’énergie, l’Europe importe 40 % de son gaz de Russie". Mais pas de soucis pour les économies des Français : "Les banques françaises sont dans une situation financière extrêmement solide, il n’y a pas d’inquiétudes à avoir". Il poursuit : "Les fondamentaux de l’économie européenne sont très solides et très sains".

Le Président du Directoire de La Banque Postale a enfin réaffirmé l’engagement du groupe dans la transition énergétique : "On est la première banque en Europe et dans le monde à avoir annoncé qu’on sortait du pétrole et du gaz à horizon 2030". Pour contribuer à faire des économies d’énergie et à lutter contre les passoires thermiques, La Banque Postale a également lancé un "prêt avance rénovation" avec un taux d’intérêt aux alentours de 2 % : "Nous finançons le reste à charge dans la rénovation" explique Philippe Heim. Il précise : "Une fois que vous avez toutes les aides publiques, il vous reste une somme (…) et ce prêt, il est financé au terme, à la vente du bien ou à la succession".