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Vidéo Agnès Pannier-Runacher : "Les usages de la 5G dans l'industrie vont nous permettre de répondre aux préoccupations de souveraineté technologique"

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Agnès Pannier-Runacher : "Les usages de la 5G dans l'industrie vont nous permettre de répondre aux préoccupations de souveraineté technologique"
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Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie, était l’invitée de Jean-Paul Chapel dans :l’éco, pour parler de la relocalisation et du lancement de la 5G.

Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie, était l’invitée de Jean-Paul Chapel dans ":l’éco", pour parler de la relocalisation et du lancement de la 5G.

Invitée à commenter l’appel à projet qu’elle vient de lancer pour développer les usages industriels de la 5G, Agnès Pannier-Runacher explique : "Il s’agit d’un appel vers tout ce qui peut relier cette nouvelle technologie a des objets connectés, afin de faire fonctionner notamment des ports, aéroports, usines et même des exploitations agricoles."

La ministre de l’Industrie considère la 5G comme un réel progrès, tout en n’oubliant pas la technologie précédente : elle rappelle le triplement de sa couverture de la 4G depuis trois ans, dont la couverture des zones blanches a été très utiles pendant le confinement.

Réagissant à l’appel des 70 élus (dont 11 maires de grandes villes) au gouvernement pour un moratoire sur la 5G, Agnès Pannier-Runacher défend le développement de son extension : "Cela fait déjà 2 ans que l’on travaille sur ce sujet. Nous avons mobilisé toutes les agences indépendantes sur les aspects environnementaux et sanitaires, et vous avez des élus qui se réveillent aujourd’hui et qui expliquent que ce serait un problème... J’aimerais qu’ils m’expliquent pourquoi la Suède, la Finlande ainsi qu’une vingtaine de pays les plus développés et exigeants mettraient en danger leur population et leur environnement ? "

Agnès Pannier-Runacher estime également qu’il n’y a vraisemblablement pas de risques concernant la santé : "Les ondes de la 5G sont les mêmes que celles de la 3G ou de la 4G. Dire qu’il faut plus de 4G et moins de 5G, c’est un peu comme dire qu’il faut plus d’électricité et moins d’électrons." En revanche, elle qualifie de "vrai sujet" la possibilité qu’une plus grande consommation d’internet puisse avoir des conséquences sur l’environnement. "Nous avons construit un plan pour que notre consommation d’énergie liée aux réseaux téléphoniques et au très haut débit ne soit pas plus élevée en 2025 qu’aujourd’hui. En effet, les technologies anciennes (2G, 3G, 4G) sont plus consommatrices d’énergie. Ensuite il faudra piloter les usages pour les maîtriser, car plus la technologie est rapide, plus on va avoir envie d’utiliser de la donnée."

Concernant le sujet des relocalisations, Agnès Pannier-Runacher dit observer une hausse de ce phénomène : "Beaucoup d’entrepreneurs estiment qu’ils préfèrent produire en France : produire à l’autre bout du monde comporte parfois de mauvaises surprises. De plus, l’Europe et la marque made in France sont valorisées à l’international."

Sujet d’actualité, la production de paracétamol provient notamment à 80 % d’Asie… : "On s’est donné 3 ans pour produire et le synthétiser en France. Cela coûte un peu plus cher, mais c’est comme une assurance pour avoir du paracétamol en France."

L’entretien s’est achevé avec "Mesdames" de Grand Corps Malade, une façon pour elle de "faire un clin d’œil à toutes les femmes en première et deuxième ligne pendant la crise, ayant été les premières touchées par le chômage et le temps partiel".

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