Cet article date de plus de trois ans.

Vidéo François Asselin (CPME) « Je propose de mettre en place un prêt consolidé, qui permettrait aux entreprises viables d’étaler leurs dettes sur le long terme »

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 6 min
VIDÉO. François Asselin (CPME) « Je propose de mettre en place un prêt consolidé en France, qui permettrait aux entreprises viables d’étaler toutes leurs dettes sur 10 ans »
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
franceinfo

François Asselin, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises, était l’invité de Jean-Paul Chapel dans « :l’éco », l’entretien économique quotidien de Franceinfo, tous les matins à 8h20.

François Asselin, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises, était l’invité de Jean-Paul Chapel dans « :l’éco », l’entretien économique quotidien de Franceinfo, tous les matins à 8h20.

Invité à commenter l’ensemble des aides gouvernementales perçues par les entreprises en réponse à la pandémie, François Asselin considère que l’action a été bien menée et adaptée à la pandémie. Il se dit optimiste concernant la situation de l’emploi, tout en notant que certains vont devoir « mettre un genou à terre ».

Interrogé sur le plan de relance de 100 milliards d’euros (après un plan d’urgence de 470 milliards composé de prêts garantis et de report de cotisations aux entreprises), François Asselin a justifié cette série de mesures : « Nous ne sommes pas des chasseurs de primes. Une entreprise va bien quand elle sent que son carnet de commande se remplit, ou est en passe de se remplir ».

Le président de la CPME redoute toutefois des moments difficiles à venir : « Il va y avoir une période délicate, où il va falloir solder cette période COVID où l’économie s’est arrêtée. » S’il se satisfait du « bol d’air » permis par le report de 6 mois des remboursements d’emprunt contractés par les entreprises (emprunts classiques comme les charges sociales et fiscales), il estime que pour beaucoup d’entreprises, la question du financement va se poser car il y aura l’obligation de rembourser, malgré une activité qui n’est pas encore revenue. François Asselin propose de réfléchir à un outil qu’il appelle un prêt consolidé, qui permettrait d’étaler toutes ces dettes sur du moyen-long terme pour les entreprises qui ont un modèle économique viable, et ainsi ne pas freiner la reprise par des contraintes de remboursement de court terme.

La réduction de la quatorzaine, un "bol d'air" pour les entreprises

Au moment où se pose la question de réduire la quatorzaine (période de deux semaines sans travailler jusqu’ici préconisées à la suite d’une contamination ou contact avec une personne ayant contracté le COVID-19), François Asselin fait partie des partisans de la réduction de cette période à une semaine. Le président de l’organisation patronale représentant les petites et moyennes entreprises note que la présence physique dans de nombreux métiers n’est pas substituable par du télétravail : «  On ne pétrit pas du pain à distance » illustre-t-il, évoquant les problèmes que pose la quatorzaine à beaucoup de secteurs, notamment le commerce où un « petit bol d’air en terme d’organisation pour les entreprises » serait bienvenu.

Concernant la demande des syndicats d’exiger des contreparties aux baisses d’impôts, François Asselin considère que la meilleure contrepartie que les entreprises offriront aux français est le retour « de l’activité, du travail », et qu’il faut se battre pour leur essor. « Faisons en sorte de retrouver un marché de l’emploi le plus dynamique possible, car on a tous besoin de rebondir, entreprises comme demandeurs d’emploi. »

Le président de la CPME a enfin évoqué la jeunesse et l’apprentissage, notant que les entreprises sont beaucoup sollicitées par les jeunes pour qu’ils puissent rentrer en alternance, ce qu’il indique être une bonne nouvelle pour le marché de l’emploi. Il en profite pour passer un appel aux membres de son syndicat : « J’incite tous les adhérents de la CPME pour qu’ils poursuivent leurs efforts d’accueil de ces jeunes en entreprise », avant de conclure « mais pour favoriser cela, encore faut-il avoir de l’activité, ou l’espoir d’en avoir. »

L'entretien s'est achevé en musique, avec "Suis-moi" de Hans Zimmer et Camille, extrait de la bande originale du film Le Petit Prince.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.