Jean-Laurent Granier (Generali France) : "En tant qu'assureur, nous devons nous adapter aux attentes de nos clients et des concitoyens"

Malgré une année 2020 marquée par une crise sanitaire d'une ampleur mondiale, la compagnie d'assurance Generali a traversé cette période presque sans dommages. "Notre résultat opérationnel hors phénomènes exceptionnels a très bien résisté. La solvabilité du groupe, qui mesure la solidité des groupes d'assurances, est restée extrêmement élevée. En revanche, notre résultat net a baissé. Nous avions bien résisté car notre modèle d'affaires est très diversifié". Les activités qui ont le plus souffert sont "celles liées à la santé et à la prévoyance car nous avons payé les arrêts de travail des personnes touchées par le Covid". Generali a également contribué à des fonds de solidarité à l'échelle européenne et nationale. 

Cette crise sanitaire marque-t-elle un tournant dans la relation entre les assurés et les assurances ? "Cette crise a confirmé l'importance de la pédagogie, de la communication et de la proximité. Cette crise est très injuste dans ses conséquences : certains secteurs ont amélioré leurs parts de marché alors que d'autres ont été très durement touchés." Jean-Laurent Granier insiste : "En tant qu'assureur, nous devons nous adapter aux attentes de nos clients et des concitoyens." Generali va prendre en charge les consultations chez les psychologues de ses clients assurés en complémentaire santé. 

Vice-président de la Fédération française de l'assurance, le PDG de Generali France défend l'idée d'une assurance pandémie réclamée pour les restaurateurs...mais pour la prochaine pandémie. "Ce n'est pas quand la maison brûle que l'on va chercher une assurance." La mise en place d'un filet de sécurité spécifique signifie : "Prélever des cotisations obligatoires pour arriver à organiser la mutualisation et pour qu'un partenariat public-privé se mette en place comme c'est le cas pour les catastrophes naturelles."