François Roudier (Plateforme automobile) : "Les usines sont à l’arrêt ou au ralenti"
François Roudier, porte-parole de la Plateforme automobile (PFA), est l’invité de Jean-Paul Chapel dans la matinale de France Info.
L’automobile est en crise. Le secteur a vu ses ventes chuter de 37 % par rapport à octobre 2019. "Les usines sont à l’arrêt ou au ralenti," déplore François Roudier, porte-parole de la Plateforme automobile (PFA) et invité de Jean-Paul Chapel. Des pénuries de composants électroniques qui "ne permettent pas de livrer les voitures qui ont été commandées." Résultat, il faut compter entre 4 et 9 mois d’attente pour obtenir une voiture neuve. "C’est assez incroyable, on n’a jamais eu ça dans l’automobile," déclare François Roudier. Cette crise sera accompagnée par une hausse des prix, ajoute-t-il. Hormis les composants électroniques, le coût d'autres matières premières et du transport maritime augmentent.
Les ventes des véhicules hybrides et électriques restent épargnées pour le moment, et reflètent même une forte augmentation, avec 15,4 % et 8,9 % de parts de marché respectivement. "Sur l’électrique, pendant des années, on touchait à peine les 2 %. On ne décollait pas. On a vu, avec l’arrivée des nouveaux modèles depuis l’année dernière, un boom," constate François Roudier. Ensemble, l’hybride et l’électrique dépassent les ventes du diesel, qui perd presque 10 points par rapport aux dix premiers mois de 2020, pour atteindre 21,7 %. Le moteur thermique passe de 48,4 % à 41 % sur la même période. "Tesla a permis de populariser la voiture électrique," remarque le porte-parole de PFA.
Le ralentissement de la production automobile frappe aussi le marché de l’occasion. "Comme vous n’avez plus d’immatriculations de voitures neuves, les gens gardent leurs voitures anciennes, et donc elles ne partent pas en occasion," explique François Roudier, "vous vous retrouvez avec un marché d’occasion extrêmement actif sur les très vielles voitures et puis plus rien sur les neuves."
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