Maxime Camus (Grisbee) : "Une fois que l’épargne de précaution est constituée, commençons à prendre des risques"

Co-fondateur de Grisbee, coach financier pour gérer son épargne sur internet, Maxime Camus était l’invité de Jean-Paul Chapel ce mardi 15 février. Il a d’abord réagi aux conséquences des tensions en Ukraine sur les marchés financiers. D’après lui,  "on peut commencer à regarder" pour potentiellement acheter en bourse, notamment en réalisant des investissements "réguliers et modérés". Avant d’investir, Maxime Camus conseille dans un premier temps de ne pas prendre trop de risques en plaçant sur un livret A ou sur un fonds en euro d’assurance-vie: "Le plus important, c’est de constituer une épargne de précaution". Il poursuit : "Une fois qu’on a constitué cette épargne de précaution, il faut faire autres choses, il faut prendre des risques".

Parmi cette prise de risque possible, le Bitcoin a eu une utilisation en France qui a doublé en un an. Après avoir expliqué le concept de crypto monnaie qu’il considère comme un actif plus qu'une monnaie "Parce qu’extrêmement spéculatif", Maxime Camus donne quelques précautions d’emploi : "Il faut connaître un peu et connaître le fonctionnement (…) et la deuxième chose, il faut diversifier". Même constat pour les NFT, les certificats de propriétés adossés à des œuvres d’art numériques, dont il conseille d’y "aller avec parcimonie".

Entre les crypto monnaies très spéculatives et les rendements faibles du livret A (1% malgré son doublement récent), Maxime Camus ne conseille pas de placer dans le fonds en euro "on va perdre de l’argent net d’inflation". Il recommande plutôt d’investir dans les unités de compte. Maxime Camus souligne : "Ce que je recommande, c’est de regarder les fonds immobiliers parce qu’il y a un niveau de risque faible (…) et qui permet de générer des rendements bien plus significatifs que les fonds en euro". En temps normal, il note des rendements allant de 3 à 4,5 %.

D’après le co-fondateur de Grisbee, l’épargne des français constituée pendant la crise est en train d’être consommée, ce qui expliquerait en partie l’inflation actuelle. Toutefois, "un beau matelas d’épargne" persiste ce qui lui permet de conclure : "Une fois que l’épargne de précaution est constituée, commençons à prendre des risques, de manière régulière, de manière cohérente par rapport à sa situation et son horizon de placement ".