: Vidéo Pascale Ferranti : "La France a souhaité s'afficher ensemble pour représenter la diversité des vins français et affirmer son leadership à l’international"
Pascale Ferranti, directrice de WINE Paris, était l'invitée de :l'éco ce mardi 12 février.
Pascale Ferranti est la directrice du salon WINE Paris, qui accueille près de 2800 exposants avec Vinexpo Paris jusqu'au 12 février. "Toutes les régions viticoles françaises sont rassemblées. Avec leurs diversités, leurs richesses de terroir, d’appellations et il y a 20% de vignobles étrangers, parmi les plus gros pays producteurs au monde, comme l’Australie, l’Argentine, le Chili."
Les professionnels font face aux évolutions de la consommation. "Les Français consomment moins, mais mieux. En 1975, on consommait 100 litres de vin par an. Aujourd’hui, c’est 40 litres. Au niveau de la restauration, on a constaté qu’il y avait une explosion du vin au verre. 97% des établissements en proposent aujourd’hui avec 5 vins en moyenne. C’est formidable pour la viticulture française parce que c’est une vitrine pour montrer la diversité des appellations, des régions, des couleurs."
Une pratique pour "s'adapter à une consommation plus responsable". "C’est deux verres par jour, et pas tous les jours", rappelle Pascale Ferranti.
Concernant le développement du bio : "Ce qui se passe dans l’alimentaire, se retraduit dans le vin. On veut consommer plus éthique avec une agriculture propre et saine. Les consommateurs souhaitent déguster des vins bios, biodynamiques. Il y a une demande aussi de créer des labels et certifications complémentaires."
Le salon WINE Paris est une forme de réponse à la concurrence. "La France a souhaité reprendre la parole, s’afficher tous ensemble pour représenter la diversité des vins français et affirmer son leadership à l’international. L’économie du vin s’est mondialisée. Il y a des vins en Australie, au Chili, en Argentine. Ils prennent des parts de marché avec des stratégies marketing très offensives, des négociations et des accords de libre-échange. Par exemple, la Chine avec les vins chiliens et australiens, qui sont très compétitifs par rapport aux vins français."
Le réchauffement climatique, autre défi pour la filière : "Les producteurs français sont obligés de s’adapter. Par exemple, au niveau du vignoble bordelais, ils vont privilégier l’utilisation de cépages plus tardifs, qui vont mûrir plus doucement. On parle du Cabernet Sauvignon, du Cabernet Franc, qui vont être de plus en plus utilisés par rapport à un cépage comme le Merlot, qui mûrit plus tôt. Les changements au niveau de la grêle d’une année à l’autre, les intempéries, peuvent être assez dévastatrices pour le vignoble français."
Pascale Ferranti précise l'importance des exportations de vins dans l'économie française. "C'est le deuxième poste le plus important dans la balance commerciale, après l’aéronautique, avec une très forte création de valeur sur les exportations des vins français."
L'interview s'est achevée en chanson avec "It's wonderful" de Paolo Conte.
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