Donia Amamra : "Meet My Mama fait découvrir des plats du monde entier, préparés par des mamans de tous les horizons"
Jean-Paul Chapel reçoit Donia Souad Amamra, qui vient de gagner le prix Veuve Clicquot de la femme d'affaires, consacrant chaque année de jeunes entrepreneures innovantes. Elle présente l'entreprise Meet My Mama, qui réunit de nombreuses femmes pour diffuser des spécialités culinaires du monde entier.
Meet My Mama est une jeune start-up de la foodtech qui donne leur chance à des femmes foyer du monde entier de cuisiner et diffuser leurs plats. Jean-Paul Chapel reçoit sa co-fondatrice Donia Souad Amamra : "On a eu l’idée de ce concept avec Loubna Ksibi et Youssef Oudahman, il y a 3 ans. Avec Loubna, nous avions toutes les deux envie d’entreprendre et d’accompagner des femmes qui avaient un vrai talent. De son coté, Youssef de son côté a lancé une initiative similaire. Après notre rencontre sur les réseaux sociaux, la fusion a donné naissance à Meet My Mama."
"Aujourd’hui, il y a encore trop de freins qui empêchent les femmes de se lancer dans l’entreprenariat"
D'où viennent ces cheffes ? "Les Mamas sont issues de l’immigration, mais pas seulement. Il y a des femmes qui sont réfugiées, d’autres qui sont immigrées, d’autres sont d'origine française… Il y a vraiment des femmes provenant des quatre coins du monde. Mais elles ont les points communs de faire des plats familiaux, tous délicieux." Sont-elles toutes auto-entrepreneures ? "En général, elles le sont quand elles commencent. Mais d’autres sont en SAS (Société par actions simplifiée) ou SASU (Société par actions simplifiée unipersonnelle). Par ailleurs, nous avons eu envie de former ces Mamas pour leur donner toutes les clés pour être autonomes et indépendantes. Nous avons donc créé la Mama Academy, première école au monde qui les forment à devenir cheffe, traiteur, entrepreneure, et Mama responsable" souligne celle vient d’être annoncée gagnante du Veuve Clicquot Bold Woman Award 2020, consacrant de jeunes entrepreneures innovantes. Donia Souad Amamra considère toutefois qu’il y a encore trop peu de femmes qui osent se lancer : "Il y a parfois la barrière de la langue, le manque de confiance en soi, les difficultés financières, le fait d’être une femme dans un monde où les chefs sont à 90 % des hommes... Il y a donc encore beaucoup de freins" constate-t-elle.
Et quel impact a eu la crise sur Meet My Mama ? "Le premier confinement, qui nous a pris de court, a été difficile. Mais nous avons réussi à trouver de nouvelles offres pour pouvoir continuer. Aujourd’hui, nous venons de monter une opération qui s’appelle le bus mamagique, qui permet aux télétravailleurs de profiter des plats. Ce bus va dans tous les arrondissements de Paris, et les télétravailleurs peuvent ainsi se régaler matin, midi ou soir. Cela s'est mis en place suite à des partenariats avec leurs entreprises." Est-ce une façon pour ces dernières de redorer leur image ? "C’est surtout une façon pour elles d’agir et d’avoir de l’impact sur ces femmes qui arrivent à être indépendantes en vivant de leur passion. Cela a aussi un impact sociétal et écologique, car nous avons une importante politique environnementale."
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