: Vidéo Laurent Saint-Martin sur l’endettement par rapport au PIB : “C’est 15 points de plus, que ce que nous avions anticipé pour l’année 2020, avant la crise du coronavirus”
Laurent Saint-Martin, rapporteur général du budget de l’Assemblée nationale, était l'invité de :l'éco ce lundi 4 mai 2020.
Laurent Saint-Martin, rapporteur général du budget de l’Assemblée nationale, a publié une tribune à propos de l'endettement de la France : “Mes projections, qui ont été faites lors du dernier projet de loi de finances rectificative sont autour de 115% d’endettement par rapport au PIB de la France. C’est effectivement 15 points de plus, que ce que nous avions anticipé pour l’année 2020, avant la crise du coronavirus. L’État a fait un choix très clair et très fort : sauver notre économie pour sauver nos emplois. À la fin, ça fait des dizaines, voire des centaines de milliards, puisque nous avons déboursé 110 milliards d’euros lors du dernier texte que nous avons voté à l’Assemblé nationale. Forcément c’est un endettement supplémentaire pour notre pays, qui est un vrai problème.”
Laurent Saint-Martin rappelle que “cet argent il faudra le rembourser”. “La Banque centrale européenne (BCE) joue un rôle majeur en rachetant des titres d’obligations sur le marché secondaire, ça nous permet d’apporter de la liquidité. Ça nous permet d’aider toutes nos entreprises aujourd’hui et de financer la relance demain. Mais ça ne veut pas dire qu’il y a un effacement de cette dette.”
Quand cette dette sera-t-elle remboursée ? “Notre dette se rembourse sur le long terme. Nous empruntons à court terme et nous remboursons à long terme. Ça demandera des choix politiques forts mais ça ne va pas se régler en deux ans. Il va falloir que le déficit public devienne enfin un excédent public, que la croissance française reparte de façon importante. Mais là nous sommes sur des projections qui vont nous amener sur plusieurs années, voire plusieurs décennies.”
Laurent Saint-Martin conclut : “L’objet de ma tribune c’est de dire : utilisons ce même endettement en même temps pour pouvoir aussi relancer nos politiques publiques, et pouvoir enfin investir dans la santé, à la hauteur de ce que nous aurions dû faire depuis plusieurs décennies et effectivement ne pas laisser se dégrader un certain niveau de service public hospitalier.”
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