Thierry Déau (Meridiam) : "Sur la transition écologique, je crois qu'il y a une majorité à l’Assemblée"
Thierry Déau, PDG et fondateur de Meridiam, était l’invité de Jean-Paul Chapel ce lundi 27 juin sur FranceinfoTV.
Invité de Jean-Paul Chapel ce lundi sur Franceinfo, Thierry Déau, PDG et fondateur de Meridiam, est revenu sur l’appel des 3 dirigeants d’Engie, TotalEnergies et EDF à économiser de l’énergie. D’après lui, le volet frugalité et économie d’énergie est indispensable à la transition écologique et cela n’est pas nouveau : "Ce qu’ils auraient dû faire déjà depuis 5 ans, c’est de faire la chasse au gaspi, ce qui est inédit, c’est de ne le dire qu’aujourd’hui, ils devraient le répéter tous les jours". Pour faire baisser cette consommation, Thierry Déau conseille de baisser la climatisation l’été et affirme qu’une des filiales de Meridiam, Voltalis, propose des solutions « d’effacement » : des petits boîtiers installés gratuitement qui permettent de faire des microcoupures pour créer de la capacité, pouvant par la suite être revendue sur le marché. "L’objectif de Voltalis, c’est plus de 500 000 boîtiers à horizon 2-3 ans, et c’est presque l’équivalent d’une tranche nucléaire". De façon "plus durable", privilégier si possible les transports en commun et continuer le développement de la voiture électrique permettraient, selon le PDG de Meridiam, des économies d’énergie.
Un des problèmes serait toutefois les infrastructures publiques et la construction des bornes de recharges électriques nécessaires pour ce type de véhicules. Meridiam apporte également des solutions sur cette question : "Nous avons une filiale, Allego, qui aujourd’hui a 30 000 bornes de recharge installées en Europe avec un objectif (…) d’en installer 2 000 d’ici 2023 en France. Il faut continuer à les développer". Il estime que ces investissements nécessaires à la transition écologique ne sont pas forcément subventionnés. Le PDG de Meridiam note cependant deux contraintes : "Pour le consommateur, il faut que ce soit abordable et socialement acceptable". Afin de faire face à ces défis, les Etats auraient besoin de temps en temps d’intervenir "pour pouvoir rendre les modèles économiquement viables dans la durée".
Thierry Déau a enfin commenté l’absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale constatée après les élections législatives. Notant que beaucoup de pays en Europe gouvernent avec des coalitions, il est optimiste quant à la capacité de trouver des consensus sur la transition écologique. Selon lui, sur cette question, "Il y a une majorité à l’Assemblée" conclut-il.
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