: Vidéo François Villeroy de Galhau : "0,5%, ce sera le plancher du livret A"

Sur le bilan du forum cette année : "Il y a un thème qui a dominé tous les autres cette année : c'est le changement climatique. Sur le plan économique, une ambiance un peu meilleure par rapport à toutes les inquiétudes de 2019. Une amorce de stabilisation, mais il reste beaucoup d'incertitudes géopolitiques et commerciales", explique François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France.

Concernant l'épargne des Français et le taux d'intérêt du livret A : "0,5% ce sera le plancher sur le livret A, assure François Villeroy de Galhau. Il n'est pas question qu'il y ait des taux négatifs pour les dépôts des particuliers ou pour leur épargne.
Les taux bas soutiennent la croissance et l'emploi en France, comme en Europe. Ils ont contribué à la création de centaines de milliers d'emplois dans notre pays. Si on veut garder ces effets favorables, l'épargne doit rester positive mais être un peu moins rémunérée qu'avant. C'est ce qui se passe sur l'assurance vie ou le livret A pour soutenir le logement social."

En revanche, les Etats peuvent emprunter à taux négatif : "Quand on s'endette, même les Etats, il faudra rembourser demain. Le fait que les taux soient négatifs sur la dette publique, c'est une bonne nouvelle pour les contribuables. Ca veut dire qu'il faut payer moins d'intérêts."

François Villeroy de Galhau a également rappelé les missions de la Banque centrale européenne et les questions que soulève le réexamen stratégique de l'institution : "Notre première mission c'est d'assurer la stabilité des prix. Est-ce que nous faisons bien ce travail et est-ce qu'on peut le faire mieux ?
Il y a eu la crise financière, on a parlé du changement climatique, il y a la numérisation ... Est-ce que nous pouvons rendre d'autres services ? 
La Banque de France sera active en la matière et nous organiserons au printemps un dialogue ouvert. Nous écouterons ce que les citoyens, les PME, l'ensemble de la société peut avoir à nous dire. Il y aura une réunion à Paris, et au moins une réunion dans chaque région pour qu'il y ait un vrai dialogue autour de nos missions."