: Vidéo Natanael Wright : "On n’a pas besoin de pré-requis de formation pour apprendre une langue"
Natanael Wright, président de Wall Street English France, était l'invité de :l'éco ce lundi 17 février 2020.
Natanael Wright, président de Wall Street English France, présente le programme "No one left behind-N'oublions personne" : "Le but est simple : former les décrochés de l’emploi. Quand ils auront une bonne formation, ils pourront se rapprocher de la société. On nous a dit : « Faites-le mais il faut venir chez nous parce qu’ils ne sont pas capables de prendre le bus, de prendre le métro. Jamais ils ne viendront chez vous. Et si vous venez, il faut les former 30 heures par semaine.» Je vous mets au défi de faire 30 heures par semaine d’anglais, vous allez sauter par la fenêtre. Nous demandons à ce que nous puissions les former comme nous formons n’importe qui."
Quelles sont vos méthodes ? "Je peux dire ça puisque je suis anglais, le plus c** des Anglais parle l’anglais, donc on n’a pas besoin de pré-requis de formation pour apprendre une langue. Les bébés apprennent une langue, sans être formés avant. Donc on peut mettre quelqu’un qui n’a pas de formation avec quelqu’un qui a une très belle formation, ils auront le même niveau en cours. Au bout d’une semaine, après avoir préparé les cours, ils vont faire immédiatement des progrès."
Un Français sur deux estime avoir un mauvais niveau en anglais. Pourtant seuls 15% sont prêts à payer des cours. Les coûts sont-ils trop élevés ? "Il y a toujours eu des budgets pour se former, mais précédemment ils étaient contrôlés par l’entreprise. Depuis décembre, il y a l'application Mon compte formation. Vous avez un montant disponible pour vous former, pas forcément à l’anglais, mais à toutes les formations auxquelles vous pouvez penser. C’est 500 euros par an, qui s’accumulent jusqu’à 5 000 euros. Si vous n’avez pas assez d’argent vous rajoutez un peu, mais vous avez une subvention pour vous former derrière. Avant on mettait 3/4 mois pour monter un dossier maintenant on met 4 jours."
Natanael Wright se réjouit de la multiplication des centres. "Il faut qu’on soit dans les territoires. Aujourd’hui, la majorité des organismes de formation sont là où sont les entreprises et les grands sièges. Maintenant on doit se rapprocher des personnes. On a ouvert à Montélimar, à Blois, on est en train d’ouvrir à Bourges. Des endroits dans lesquels on ne va pas normalement. On ouvre sous forme de franchises, et on a besoin de candidats pour ouvrir dans des villes de 60 000, 70 000 habitants."
Le président de Wall Street English France estime que les méthodes d'apprentissage doivent évoluer en France. "Ça fait des années qu’on nous apprend de la mauvaise manière. Un cours avec 15 ou 30 personnes dans la salle, où il n’y a pas de discernement de niveau, ça ne peut pas marcher. Vous ne savez pas de quoi vous allez parler, il y a le bon au premier rang de la classe, et les autres à côté du radiateur. Ceux qui sont à côté du radiateur ils ne progressent pas."
L'interview s'est achevée en musique avec "Keep you dry" de Juke Ross.
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