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Vidéo Arnault Billy sur la téléconsultation : "On essaye de créer du liant entre un patient et son médecin traitant"

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min - vidéo : 7min
: L'éco
Article rédigé par franceinfo
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Arnault Billy, directeur général de Docavenue, était l'invité de :l'éco ce jeudi 5 mars.

Arnault Billy, directeur général de Docavenue, explique ce qu'est la téléconsultation. "Deux possibilités pour un patient. Soit il se connecte sur une application ou sur une plateforme web. Il va chercher à joindre et à connecter son médecin, de manière autonome. Il va pouvoir prendre rendez-vous, soit faire une vidéo-consultation sans rendez-vous. Ils vont rentrer en visioconférence, échanger des documents, et pouvoir faire une consultation à distance."

Arnault Billy explique qu'"au départ, la téléconsultation pallie aux déserts médicaux, mais pas forcément des déserts ruraux". "À côté de Paris, vous avez des déserts médicaux qui existent. Le patient ne peut pas se permettre de faire 70 km systématiquement pour rencontrer son médecin traitant. Même dans les grandes zones, vous pouvez avoir un recours à la vidéo-consultation, pas pour tous les cas de figure. Mais pour un suivi de patients chroniques, c’est aussi un vrai bien fondé."

Avec le coronavirus, quelle différence entre appeler le numéro vert ou faire une télconsultation préventive ? "Sur une plateforme comme Docavenue, les médecins souscrivent à nos services, nous n’avons pas de médecins salariés. On accompagne les médecins libéraux à formuler des réponses auprès de leurs patients. Le patient va se connecter de préférence à son médecin traitant. Éventuellement si son médecin traitant n’est pas disponible à ce moment-là, et que son cas le nécessite, il peut se connecter aussi à des médecins de l’organisation territoriale de son médecin traitant et avoir déjà un premier pré-diagnostic. Et éviter d’emmener tous les patients vers les urgences alors que la plupart des cas peuvent être traités à distance ou avec un médecin traitant. Donc ça désengorge aussi les urgences."

Face à Doctolib, le combat est-il perdu d'avance ? "On a une vraie réponse à proposer en matière de prise de rendez-vous, la téléconsultation permet aussi d’apporter un autre service. On fournit un écosystème de services. Prise de rendez-vous, téléconsultations ... La téléconsultation est un vrai accompagnement d’un acte médical digitalisé. Ça nous permet de rentrer plus que sérieusement dans la course de la prise de rendez-vous."

Face à l'inquiétude de l'ubérisation et de la collecte des données ? "On essaye de créer du liant entre un patient et son médecin traitant. On n’est pas dans le cadre de l’ubérisation où on va chercher un nouveau médecin. Sur la télémédecine, nous sommes dans les pratiques et les avenants réglementaires qui permettent de rembourser les actes de téléconsultation, parce que prioritairement on va chercher une relation entre un patient et un médecin traitant. C’est codifié, on réhumanise du lien. Le lien vidéo permet un lien entre médecin et patient.

L’interview s’est achevée en musique avec « As » de George Michael et Mary J. Blige.

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