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Vidéo Yves Veyrier (FO) : "Les aides publiques vers les entreprises devraient être conditionnées à l’interdiction de licencier"

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VIDÉO. Yves Veyrier (FO) : "Les aides publiques vers les entreprises devraient être conditionnées à l’interdiction de licencier"
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Yves Veyrier était l’invité de Jean-Paul Chapel ce jeudi 3 septembre dans « :l’éco », pour commenter la rentrée syndicale et le tout nouveau plan de relance.

Yves Veyrier était l’invité de Jean-Paul Chapel ce jeudi dans « :l’éco », pour commenter la rentrée syndicale et le tout nouveau plan de relance.

« Le gouvernement est au chevet des entreprises et du MEDEF » a déclaré d’emblée le secrétaire général du syndicat Force Ouvrière, en évoquant les mesures du plan de relance de 100 milliards, qui s’ajoutent aux mesures d’urgence déjà utilisées. Il déplore que l’argent public « qui coule à flot » n’apporte aucune solution aux nombreuses annonces de suppression d’emplois. Force Ouvrière réclame que les aides publiques vers les entreprises soient conditionnées à l’interdiction de licencier, de s’évader fiscalement et de distribuer de dividendes. Le syndicat souhaite que le gouvernement exerce un meilleur contrôle face aux d’effets d’aubaine, pour empêcher que les entreprises bénéficiant d’aides publiques puisse délocaliser leurs emplois et leur production.

Invité à se prononcer sur la baisse des impôts de production de 10 milliards d’euros aux entreprises, une des mesures phares du plan de relance, Yves Veyrier considère que la non-conditionnalité de cette baisse est un véritable problème. « On ne cesse de nous parler du poids des prélèvements publics, mais ils vont beaucoup aux aides publiques aux entreprises ». Yves Veyrier souligne que personne n’a jamais été en capacité d’évaluer l’effet bénéfique des précédents allègements fiscaux aux entreprises, tels le Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi, ou de la réforme de l’Impôt sur la Fortune sur la compétitivité.

Concernant la compétitivité justement, le secrétaire général de Force Ouvrière déclare qu’elle devrait être coordonnée au niveau européen, voire international. « Aujourd’hui, on est dans une course à celui qui sera le plus compétitif, et à chaque fois cela se répercute négativement sur les salaires », rappelant que le SMIC n’a pas été augmenté au-delà du minimum légal depuis 8 ans, et que le point d’indice des fonctionnaires est gelé. Yves Veyrier souhaite directement associer les salariés au plan de relance. « La consommation des ménages contribue fortement à la croissance et l’emploi. Il ne faut pas opposer salaire et relance », rappellant que le syndicat dans lequel il est secrétaire général s’est battu pour les personnels du secteur de la santé.

Pour conclure, Yves Veyrier déclare qu’il ne fera pas partie de la mobilisation lancée par la CGT le 17 septembre prochain. Cela étant, il déclare que FO pourrait bientôt se mobiliser à nouveau si le gouvernement remet sur la table la réforme des retraites : « Il faut que le gouvernement retire définitivement le projet de régime universel par points. S’il devait le maintenir, cela redonnerait lieu à un conflit. »

L’interview s’est achevée en musique avec « Idylle » d'Emmanuel Chabrier, interprété par le pianiste Emmanuel Strosser.

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