Michaël, 15 ans, distribue le lait trois nuits par semaine. Giovanni, 13 ans, sert des cafés huit heures par jour. Juliana, 13 ans, travaille aux champs dix heures par jour. Cela se passe en Angleterre, en Italie, en Bulgarie.A cause de la crise, l’Europe redécouvre ce qui était jusqu’ici réservé aux pays les plus pauvres : le travail des enfants.Après l’école, Michaël, Giovanni et Juliana abattent sans broncher un travail d’adulte pour un salaire de misère : de 20 centimes à 1 euro de l’heure.Comment en est-on arrivé là ?Avec la crise, plusieurs pays européens ont sérieusement réduit l’aide sociale, et par conséquent des centaines de familles ont dû mettre leurs enfants au travail.Depuis l’Italie, essorée par les plans de rigueur, jusqu’à la Bulgarie, qui paie au prix fort son entrée dans l’Union, en passant par la Grande-Bretagne, où la classe moyenne sombre dans l’indifférence générale, cette enquête lève le voile sur un phénomène d’un autre âge : le retour au travail des enfants.Quand l’Europe laisse ses enfants partir à la dérive : pour "Pièces à conviction", Cécile Allegra a rencontré six familles dans trois pays. Un documentaire de 52’ réalisé par Cécile Allegra avec les images de Vincent Kelner. Une production Memento, avec la participation de France 3.