#MonEnvoyéSpécial : "Les produits anti-crise"
Difficile de faire vendre en temps de crise. Mais les industriels et les grandes surfaces semblent avoir trouvé une parade pour que le consommateur continue à acheter : les mini et les maxi-doses. Nous avons décrypté ces nouvelles recettes marketing. Retrouvez, à la fin de l'émission, les réponses de Guilaine Chenu et Françoise Joly à vos questions sur notre page Facebook et Twitter @EnvoyeSpecial.
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Ce sont les mots du directeur européen du groupe Unilever qui nous ont mis sur la piste. Le responsable du géant de l’agroalimentaire annonçait la sortie d’une nouvelle gamme de produits dans les supermarchés, tous en format réduit, pour répondre au “retour de la pauvreté en Europe”. Faut-il y voir une astuce marketing ou une vraie réponse aux besoins des consommateurs ? L’enquête que vous avez choisie cette semaine, réalisée par Marc Garmirian, vous dévoile l’envers des “produits anti-crise”.
Le rapprochement visé par les grandes enseignes Auchan et Système U est la dernière illustration de la guerre des prix qui fait rage dans la grande distribution. Les deux groupes cherchent en effet à mutualiser leurs forces pour augmenter la pression sur les producteurs, et ainsi réduire les prix. Sur un an, le coût des produits de grande consommation dans les supermarchés a justement baissé de 1,2 %, selon l’Insee. Pour renforcer l’impression chez le consommateur que son pouvoir d’achat augmente, les industriels ont trouvé de nouvelles recettes marketing.
Effet psychologique
Retirer une couleur ou épurer un emballage, l’astuce peut paraître anecdotique. Mais dans les locaux de la marque distributeur où nous nous sommes rendus, les ingénieurs en emballage en sont convaincus : simplifier le conditionnement des produits donne le sentiment qu’ils sont plus économiques. D’autres industriels vont plus loin, en réduisant la taille des emballages pour en faire des mini-doses de lessive, de shampoing ou de soupe. Lorsqu’ils parcourent les rayonnages des supermarchés, les consommateurs voient ainsi des prix plus bas à l’unité, mais pas au kilo ou au litre.
Certains parviennent néanmoins à contourner ces nouvelles stratégies des marques. Catherine, par exemple, qui vit en Alsace avec ses cinq enfants, a décidé de n’acheter que des produits transformés par ses soins. Aux pâtes à gâteau prêtes à enfourner, elle préfère des aliments premiers prix achetés en grande quantité pour confectionner ses pâtisseries elle-même. “C’est un défi permanent”, glisse-t-elle, fière de la centaine de conserves qu’elle a remplies des fruits et légumes de son jardin.
Retrouvez, en fin d’émission, les réponses de Françoise Joly à vos commentaires sur notre page Facebook et Twitter @EnvoyeSpecial. Et prenez dès maintenant les commandes de la prochaine émission : votez pour le sujet que vous voulez voir à l’antenne samedi 6 juin, puis posez-nous des questions sur le reportage que vous avez choisi, en utilisant le hashtag #MonEnvoyeSpecial. Nous vous répondrons directement sur le plateau !
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