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Vidéo "Envoyé spécial" : La dessinatrice Coco veut "s’inscrire dans la continuité des gens qui sont partis"

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Envoye special. Les enfants de Charlie Hebdo, extrait
Envoye special. Les enfants de Charlie Hebdo, extrait Envoye special. Les enfants de Charlie Hebdo, extrait (ANOUK BUREL, FREDERIC BAZILLE / FRANCE 2)
Article rédigé par franceinfo
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Coco, jeune dessinatrice du journal satirique "Charlie Hebdo", explique dans "Envoyé spécial" pourquoi il est nécessaire de continuer à faire son métier, pour la liberté d’expression de tous. Extrait.

Dans la salle du Hublot du journal Libération, à Paris, Coco, 32 ans, prépare le prochain numéro de Charlie Hebdo. La jeune femme est une rescapée de l’attentat du 7 janvier − jour de la sortie du numéro 1177 de l'hebdomadaire − qui a causé la mort de 12 personnes, dont huit collègues et amis. Un mois après, elle s’est fait tatouer des dessins de Charb et de Tignous sur le bras.

Maurice et Patapon tatoués sur le bras pour se donner la force de continuer

"Le premier que j’ai fait, c’est Maurice et Patapon, parce que je voulais me donner un peu de courage, je voulais voir Charb en dessinant, en fait. Je suis droitière, et là, comme ça, je le vois. C’est symbolique, positif", dit-elle en mimant le geste de dessiner de la main droite. Des tatouages pour se donner la force de continuer, une thérapie personnelle qui permet à la dessinatrice d’aller de l’avant.

Que s’est-il passé depuis le désormais historique numéro 1178 "Tout est pardonné" ? Retranchés dans les locaux de Libération, Coco et ses camarades ont trouvé la force de reprendre le chemin du dessin. Depuis ce jour-là, Coco n'a plus quitté son feutre.

"Le dessin, la liberté d’expression, c’est quelque chose d’essentiel"

"C’était un moyen, déjà au départ, de ne pas penser à cette tuerie. Pas pour l’oublier, mais pour essayer de me projeter vers autre chose de plus positif, de m’occuper l’esprit, pour chasser un peu ces images que j’avais vues le 7 janvier, ces bruits... […]... À la base, quand je me suis mise à redessiner, tout de suite après, c’était pour ça. Maintenant, c’est quelque chose de bien plus profond, parce que j’ai envie de m’inscrire dans la continuité des gens qui sont partis. J’ai envie de continuer ce journal, j’ai envie qu’il vive, pour que ces terroristes n'aient pas gagné. J'ai envie qu’il vive parce que le dessin, la liberté d’expression, c’est quelque chose d’essentiel dans nos vies à tous. La liberté, c’est pour tout le monde." Ainsi témoigne Coco.

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