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Vidéo "Affaires sensibles". Les mystères de Chevaline : la piste du conflit d'héritage

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Les mystères de Chevaline : la piste du conflit d'héritage
Les mystères de Chevaline : la piste du conflit d'héritage Les mystères de Chevaline : la piste du conflit d'héritage (AFFAIRES SENSIBLES / FRANCE 2)
"Même s'il y avait un conflit entre nous, quel est mon lien avec le crime en lui-même ?" interroge Zaïd Al-Hilli. Le frère aîné de l'une des victimes a fait figure de principal suspect de la tuerie de Chevaline. Il témoigne dans '"Affaires sensibles".

Onze ans après la découverte d'une "scène de crime hors normes" sur un parking de Haute-Savoie, la tuerie de Chevaline garde de nombreux mystères sans réponse. Qui, des quatre victimes (un cycliste originaire de la région et trois citoyens britanniques dans une voiture), toutes abattues de plusieurs balles dans la tête, était la cible réelle du tueur ? Quel était son mobile ?

Les corps des passagers de la voiture sont ceux de Saad Al-Hilli, de son épouse Iqbal et de la mère de celle-ci. La clé de l'énigme se trouverait-elle outre-Manche, à Claygate, où vivait cette famille d'origine irakienne ? Les enquêteurs ont acquis la certitude qu'un violent conflit opposait Saad et son frère aîné Zaïd depuis le décès de leur père, survenu un an avant le quadruple meurtre.

Deux frères opposés par une violente dispute

La tuerie de Chevaline, le 5 septembre 2012, serait-elle l'issue dramatique d'une haine fraternelle, et l'argent de l'héritage paternel en serait-il le mobile ? L'avocate mandatée pour régler le partage en est persuadée, et pense que Zaïd Al-Hilli en est le commanditaire. En septembre 2012, Saad Al-Hilli avait semble-t-il rendez-vous à la banque en Suisse où son père avait placé 900 000 euros d'économies. Etait-ce en vue de récupérer sa part d'héritage, alors que son frère aîné était suspecté d'avoir tenté de modifier le testament paternel ?

 "On considère qu'il y a des charges contre lui, on considère qu'il a un mobile."

Eric Maillaud, procureur de la République d'Annecy

en juin 2013

En juin 2013, les charges pesant sur Zaïd Al-Hilli ont été considérées comme suffisantes pour l'arrêter et le placer sous contrôle judiciaire pendant un an. Aujourd'hui retraité, cet ancien comptable a reçu les journalistes d'"Affaires sensibles" à Bournemouth, sur la côte Est de l'Angleterre, où il vit désormais. Il a accepté de leur raconter sa version du conflit avec son frère, qui a fait de lui le principal suspect au début de l'enquête. "On était deux frères, et ça devait être moitié-moitié. Mais Saad voulait plus, et je ne voulais pas. Donc vraiment, le conflit n'était pas avec moi : Saad était en conflit avec les règles, avec la loi. Moi, tout ce que voulais, c'était 50-50, c'est aussi simple que ça."

Zaïd Al-Hilli assure que ni lui ni son frère n'avaient accès au compte en Suisse, et rappelle qu'il n'y a ni trace ADN ni empreintes digitales pour l'accuser. Enfin, s'il n'a pas répondu à la convocation d'un juge français qui souhaitait l'interroger, c'est, selon lui, parce qu'ayant déjà subi un interrogatoire de trente heures auquel participaient des enquêteurs français, il craignait "un piège pour [l]e garder là-bas, pour [l]'arrêter". Le 5 septembre 2012, il était à son travail dans la banlieue de Londres, et a donc un alibi. Au bout d'un an, sa mise sous contrôle judiciaire a été levée. Depuis, cette piste a été définitivement écartée par les enquêteurs.

Extrait de "Les mystères de Chevaline", un document à revoir dans "Affaires sensibles", une coproduction France Télévisions, France TV presse, France Inter, INA et Capa Presse adaptée d’une émission de France Inter.

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