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13h15 : "La rupture tranquille"

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Article rédigé par franceinfo
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Le 6 mai 2012, François Hollande accédait à l'Elysée. Deux ans plus tard, le président est au plus bas dans les sondages et tente de reconquérir le cœur des Français. La défiance vis-à-vis du pouvoir socialiste ne masque-t-elle pas une rupture plus globale entre les citoyens et leur classe politique tout entière ? Une envie de changement, de renouveau, qu'aucun parti politique ne semble aujourd'hui pouvoir satisfaire ? C'est en tout cas ce que laisse penser le taux d'abstention record aux dernières municipales.

Nous nous sommes donc rendus à la rencontre des Français, des responsables politiques et de différents observateurs (Jean-François Kahn, Jean-Luc Mano, Caroline Fourest) :
- à Roubaix, où le taux d'abstention a atteint 75% dans certains bureaux de vote et où la coupure avec les politiques semble irrémédiable,
- à Clichy-sous-Bois, où la ministre de la Jeunesse Najat Vallaud-Belkacem assistait à une rencontre de foot féminin avec des jeunes qui ont voté pour la première fois cette année,
- au défilé du 1er mai du FN, où l'on réalise que les véritables adversaires sont l'abstention et la coupure avec la politique en général.

Nous nous sommes également interrogés sur le rôle et la responsabilité des partis politiques dans la situation actuelle avec Bruno Le Maire, Emmanuel Cosse, Pierre Laurent, Olivier Besancenot. Pour plusieurs de ces observateurs, les partis tels qu'ils existent aujourd'hui sont tout simplement morts.
Et dans ce discrédit général de la parole politique, quelle est la responsabilité des médias, de l'accélération du temps médiatique, de la course à la petite phrase ? Nous avons suivi Carole Ulmer, candidate UDI aux élections européennes, qui débute en politique et apprend à formater son discours dans une séquence de Media training. Nous sommes aussi allés à la rédaction de BFMTV où l'on reconnaît participer, parfois, à l'hystérisation des événements.
Enfin, la diéfance et la rupture risquent de s'exprimer de manière encore plus brutal au scrutin européen du 25 mai. Nous sommes donc allés au Parlement de Strasbourg (avec Daniel Cohn-Bendit et Michel Barnier) où l'on attend avec appréhension le résultat des urnes.

Un reportage de Maxime Beneteau, François-Julien Piednoir, Fanny Martino et Fabien Lasserre

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