Emploi : les livreurs Uber Eats dénoncent une baisse de leurs revenus
De jour comme de nuit, c'est une course effrénée à parcourir les rues du centre-ville. Il y a un mois, l’entreprise de livraison à domicile Uber Eats a changé son calcul de rémunération. Les coursiers dénoncent une chute de leurs revenus. À Paris, un agent de sécurité incendie enchaîne les livraisons, notamment le soir, depuis un an et demi, pour compléter ses revenus. Cette nuit, il compte travailler de 20h à 6h du matin. Aujourd'hui, les missions rapporteraient moins. Désormais avec le nouveau système il n'est plus payé en fonction de la distance parcourue mais selon la durée estimée de la livraison.
Uber Eats ouvert à la négociation
Les syndicats appellent à faire une grève tout le week-end et des dizaines de livreurs se sont rassemblés dans les grandes villes comme à Bordeaux. Dans le cortège parisien, certains réfléchissent pour la première fois à trouver un autre travail par peur de l'avenir. "On est en hiver, c’est là normalement où on gagne de l'argent, où on met de côté pour l'été. Il va se passer quoi en juillet et en août ?", s’interroge Vany. Contactée, l'entreprise assure avoir entendu les inquiétudes des salariés : "Nous sommes favorables à la demande clés des organisations syndicales d'ouvrir des négociations sectorielles sur les revenus". Les syndicats réclament un prix minimum par course pour les 65 000 livreurs d’Uber Eats. Il dénoncent une chute de leurs revenus entre 10 % et 30 %.
Parmi nos sources
Porte-parole d’Uber Eats
Syndicat Union-Indépendants
Liste non exhaustive
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