Produit phare : l'histoire d'une chaussure
Plates, montantes, a lacets, pour courir ou simplement pour le style. Dans la rue, elles sont partout. Les baskets ou sneakers, l'accessoire indispensable. Chez Mourad, il y en a jusqu'au plafond. Dans sa collection, plus de 220 paires.
Ma paire préférée, éllé est là. C'est un modèle qui date de 1989.
Celle-ci est dédicacée par un basketteur américain. Et elle ne quitte pas l'étagère.
Pour moi, c'est l'équivalent d'un On ne se balade pas avec un Picasso sous le bras, et on ne marche pas avec ça au pied, pour moi.
Une passion qui lui revient entre 500 et 600 euros tous les mois. Le prix d'un style vestimentaire très étudié pour ce cheminot.
Le matin, quand je me lève, je choisis ma basket et, à partir de là, je choisis le reste. Ce qui me prend énormément de temps, vu toutes les paires que j'ai.
Des baskets dans la rue, impensable dans les années 60. A l'époque, elles sont blanches, sans fioritures, et sont portées seulement sur les courts de tennis. Et puis de grands groupes s'en mêlent: Adidas, Nike, Puma. La production s'envole, mais les nouvelles collections ne font pas l'unanimité.
Des déceptions. Les stylistes n'ont pas une imagination débordante et ne nous promettent rien de très révolutionnaire.
Aujourd'hui, c'est tout l'inverse. Des dizaines de marques se partagent le marché. De nouveaux modèles sortent chaque année. En 2013, il s'est vendu près de 60 millions de paires de baskets en France. Quasiment une par habitant. A 80 euros la paire en moyenne, le marché est juteux, et on ne jure plus que par elles.
Chemise blanche, ça passe bien. Si j'avais une chemise noire, j'aurais mis des chaussures noires. On essaie d'accommoder le tout.
Le jour où je me marie, c'est en baskets, sûr et certain.
La basket est devenue un produit star et un accessoire de mode comme les autres. Plus de 2 paires sur 3 ne voient jamais un terrain de sport.
Ça a été le cas avec une marque comme New Balance, qui était portée sur les défilés, ou qui a été en couverture de "Elle" aux pieds de mannequins. A l'époque, c'était impensable. Si on nous avait dit ça il y a 10 ans, les gens auraient rigolé.
Et ce changement de mentalité, les marques l'ont bien compris. Chez cet équipementier, le design des chaussures est devenu aussi important que les aspects techniques.
On a tout ce qui est nouveau matériau et nouvelles technologies qui révolutionnent complètement le monde de la sneaker. Ça nous fait gagner du poids. Elles doivent être très "mode". Ça nous permet de jouer sur toutes les couleurs, mais ça nous permet aussi de nouvelles constructions et de nouveaux débouchés SU l' nos chaussures. modèles. Par exemple, la paire de Y.Noah portée en finale de Roland-Garros.
Voici la chaussure d'origine. On la réédite, mais dans des matériaux actuels et plus contemporains.
Cette chaussure m'intéresse.
Vous voudriez la personnaliser.
Dernière tendance: créer soi-même ses baskets. Ce jeune homme n'a pas trouvé son bonheur dans les rayons de ce magasin. Il l'a imaginé.
Le modèle que j'ai choisi est unique. C'est en toile. Il y a mon prénom dessus. J'ai choisi la couleur que je veux.
Ce modèle lui coûte 135 euros, au lieu de 100 pour la paire classique. Le filon de la basket est loin d'être épuisé et il promet un bel avenir aux équipementiers sportifs.
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