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Procès de l'assassin d'Agnès : rappel des faits

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Article rédigé par franceinfo
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Elise Lucet : Merci. Le procès de l'assassin et violeur présume d'Agnès s'ouvre demain. Cette collégienne de 13 ans avait été retrouvée calcinee, en novembre 2011, au Chambon-sur-Lignon. C'est un autre élève du collège qui va comparaître. Le suivi judiciaire est en cause puisque le jeune homme avait déjà commis un viol.

Agnès n'avait que 13 ans, son corps a été retrouvé calciné dans cette forêt Elle était interne au collège Cévenol, à quelques km, comme son meurtrier présume, Matthieu, 17 ans. Matthieu avait proposé a Agnès d'aller ramasser des champignons. Il racontera la suite au juge d'instruction. Il l'aurait frappée, ligotée, lardée de 17 coups de couteau avant de brûler son corps. Son père ne comprend toujours pas.

Vous mettez votre enfant dans un établissement sous contrat et il se retrouve confronté à un individu qui a déjà violé sous la menace d'une arme selon un scénario identique.

Matthieu est accusé d'un autre viol, 10 mois auparavant dans le Gard. Il avait attaché à un arbre sa victime de 15 ans. Matthieu a été incarcéré 4 mois, la justice l'a libéré sous contrôle judiciaire.

Si la justice n'avait pas libéré l'accuse aussi rapidement, il aurait été en prison et leur fille serait vivante.

Un psychiatre n'a rien vu de la perversité de Matthieu. Cet expert a considéré qu'il n'était plus dangereux. Comment un spécialiste a-t-il pu se tromper à ce point.

Cela peut arriver, même à un pervers, d'avoir des moments authentiques et de montrer quelque chose qui va entrer en resonnance avec l'empathie du psychiatre. Quelquefois, on peut se tromper car on a vu qu'une partie de la personne.

A sa sortie de prison, Matthieu a été admis au collège Cévenol, un établissement protestant réputé pour sa tradition d'accueil. Ses responsables savaient que Matthieu avait commis une agression a caractère sexuel mais pas un viol.

Il fallait qu'un travail en amont fasse que cet élève ne soit pas scolarisable. Mais cette responsabilité n'est pas du ressort des établissements.

Après la mort d'Agnès, Matthieu a été décrit comme un pervers froid, détaché et dangereux. A 19 ans, il encourt la prison à perpétuité.

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