Problème des Roms et maires PS

Revenons sur le débat qui divise le gouvernement depuis plusieurs jours. Il s'agit des propos de Manuel Valls sur les Roms vivement critiqués par Cécile Duflot. Nous avons voulu savoir comment les maires de gauche geraient le problème des campements dans leur commune. Ils sont plutôt sur la ligne du ministre de l'Intérieur.

Tôt ce matin, les forces de l'ordre démantèlent un campement illégal dans le centre-ville de Roubaix. En pleine polémique gouvernementale, une centaine de familles évacuent les lieux dans le calme. Les Roms semblent ne pas comprendre ce qui leur arrive. Il y a 10 jours déjà, le plus grand campement de l'agglomération lilloise avait été démantelé. Les campements illégaux de roms, le maire socialiste de Ris-Orangis y est lui aussi confronté. Au bord de l'autoroute, à 25 km au sud de Paris. L'élu est ferme, le camp doit être démantelé.

Pas de problème.

Non, tous les jours il y a un danger. L'installation ici ne peut pas perdurer. Ce n'est pas possible de vivre dans un bidonville, il y a de l'insalubrité.

Vis-à-vis des roms, Stéphane Raffalli assume une ligne de fermeté proche de Manuel Valls. Il ne croit pas beaucoup à leur intégration.

Parmi les Roms, il y a des gens complètement éloignés de notre société. Certains posent des troubles à l'ordre public.

Un diagnostic partagé par nombre d'élus de gauche. Ce sont souvent les familles modestes qui sont le plus exaspérés par les campements.

Ces implantations se font en périphérie des zones HLM. Vous avez des populations françaises qui ont déjà du mal à vivre et qui à la lisière de leur quartier ont toute une série de nuisances qui leur font péter les plombs.

Certains maires se démarquent. A Aubervilliers, un village d'insertion a été construit. En 2007, la mairie a propose un marché aux Roms. En échange de l'évacuation en douceur d'un campement, 18 familles se sont installées ici.

Nous démontrons que les Roms qui désirent rester en France le peuvent. Leurs enfants font un parcours scolaire tout à fait normal. Si 100 villes faisaient comme nous, en Ile-de-France, le problème serait largement dégonfle.

La polémique n'est pas prête de s'éteindre. Les campements roms pourraient devenir l'un des sujets sensibles des élections municipales.