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Portrait : Alain Robert, l'homme-araignée

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Article rédigé par franceinfo
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Le témoignage d'un risque-tout, d'un trompe-la-mort. Il s'appelle Alain Robert. On le surnomme "l'homme araignée". C'est un grimpeur de l'extême mais en ville seulement. Depuis des années, il escalade les gratte-ciels sans équipement.

Il a récidivé il y a quelques jours, à La Défense. Alain Robert a gravi cette tour, sans corde ni autorisation. 186 m escaladés en 1 heure. Un coup média pour la sortie de son livre. A 51 ans, il raconte 30 ans d'exploits. Il a grandi a Valence, en appartement. Sa première ascension, à 10 ans, c'était au retour de l'école.

Cela faisait longtemps que je regardais le bâtiment. On habitais au 7e étage, le dernier. J'avais encore très peur du vide. Et je me suis botté le cul et je l'ai fait.

Cette passion ne le quittera pas. 140 compétitions à son actif, dont les plus belles falaises du monde. Un jour, un fabricant de montres lui propose une opération de communication: escalader cette tour à Chicago. Une carrière est née. Depuis a Paris il a gravi la moitié des tours de ce quartier d'affaires.

Celle-ci a une bonne fissure, il faut la prendre comme ça. Et verrouiller la pointe des pieds. Grimper, c'est accessoire. J'aime m'élever, les situation dangereuses, mais pour moi, ça, c'est fascinant, très beau.

Aujourd'hui, cet ami businessman le paie pour faire sa publicité.

Sans lui, j'aurais pas pu me lancer professionnellement. parce qu'il faut gagner de l'argent.

J'ai toujours aimé les gens fêlés, ils laissent passer la lumière.

A 20 ans, une chute de 15 m a failli lui être fatale. Ce sport est illégal, et Alain Robert a été en prison. Quelle image pense-t-il donner à son public.

Ne faites pas ce que je fais, j'ai pas besoin de le dire, les gens ne pourront pas le faire. Moi, ça fait 40 ans que je m'entraîne. C'est dans le domaine du savoir-faire et du risque calculé.

Mais ses fans ont de nombreuses questions à lui poser.

Vous avez des enfants et une femme. Comment le vivent-ils.

C'est pas évident pour eux. J'ai beau expliquer, vendre du risque calculé, pour les gens, c'est pas très palpable.

Il rêve d'escalader des gratte-ciel au moins jusqu'à ses 60 ans.

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