Polynésie : politique fiscale particulière
Elle échappe à la hausse des taxes. Il s'agit de la Polynésie française. pas d'impôt sur les transmissions, pas d'impôt sur la fortune. La Polynésie est une collectivité d'outre-mer et non un DOM, et jouit donc d'une large autonomie.
Cocotiers et lagon turquoise, c'est le nouveau cadre de travail d'Eric Dhaenens. Il y a 3 ans, ce chef d'entreprise a quitté la métropole pour Moorea.
Ça se passe bien ? Le départ.
Il loue des villas de vacances les pieds dans l'eau. Les affaires marchent bien.
C'est vraiment le paradis.
Le paradis à tous les points de vue.
Fiscalement aussi c'est son paradis. En Polynésie, il n'y a pas d'impôt sur le revenu. Un choix des autorités locales. Depuis 1900, l'archipel dispose de son propre régime fiscal, indépendant de la métropole. C'est ce qui a attiré Eric Dhaenens. Il a même créé un site Internet pour encourager ses compatriotes à suivre son exemple. En 3 ans, il a reçu 500 demandes de renseignements. Pas forcément des gens fortunés. Il a justement rendez-vous avec l'un d'entre-eux qui doit arriver prochainement.
Les raisons, c'est changer de vie. Il y a aussi des raisons de charges.
Oui, ça pèse dans la balance, on ne peut pas le nier.
Ce sont des Français normaux, moyens. Ils ont de 100.000 à 400.000 euros de disponible, ils veulent changer complètement.
Changer de vie, ras-le-bol fiscal. Un discours que Yohan Roussel entend beaucoup. Cet agent immobilier a trouvé une nouvelle maison qu'Eric Dhaenens pourra louer aux vacanciers. Depuis 2 ans, il voit de plus en plus de métropolitains arriver sur Moorea, toujours avec le même profil.
Classe moyenne, 3.
40 ans, deux enfants. Comparativement, on a triplé en 4 ans. Fraîchement débarquée de Poitiers, Emilie Duru est dans ce cas. Banquiere de formation, elle passe un entretien avec Eric Dhaenens. S'il la recrute, elle lui coûtera moins cher qu'en métropole.
L'idée, c'est que tu t'occupes de la partie commerciale.
Les cotisations sur les salaires sont 30 % plus faibles que dans l'hexagone. Pour l'ancienne banquiere qui a vu de nombreuses faillites à Poitiers, moins de charges, c'est positif.
En France, quand une PME se monte ou un petit entrepreneur, il est très vite coulé par les charges.
Moins de charges, pas d'impôt sur le revenu. En Polynésie, il n'y a pas non plud d'imposition sur le capital. De quoi attirer les entrepreneurs comme Bruno Jamais. Il a ouvert ce café il y a 6 mois après 30 ans à New York.
C'est la recherche d'une nouvelle qualité de vie. En plus, ne pas payer d'impôt, c'est du bonheur.
Si on lui avait dit, il y a 60 % d'impôt sur le revenu, peut-être qu'il serait aux Caraïbes.
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