Villepin relaxé, Copé lui ouvre la porte de l'UMP
Alors que Dominique de Villepin espère que sa relaxe, dans le procès Clearstream, servira de "leçon" pour 2012, Jean-François Copé invite l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac à rejoindre l'UMP
"Je veux croire que cette décision (de mercredi) contribuera à rendre notre vieux pays moins vulnérable à la rumeur et à la calomnie (...). Rappelons-nous que cette affaire a été initiée en 2005/2006, à la veille de l'élection présidentielle de 2007. Comme j'aimerais que cela puisse servir de leçon pour la présidentielle de 2012!", a mis en garde mercredi, Dominique de Villepin, peu après l'annonce de sa relaxe par la cour d'appel de Paris.
Mercredi matin, le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, déclarait que sa "porte" était "grande ouverte" pour l'ancien Premier ministre. "Elle le sera toujours", a-t-il ajouté" soulignant : "Notre famille, y compris au sens le plus large, doit être rassemblée (...) et travailler ensemble pour notre pays parce que les problèmes qui sont devant nous sont suffisamment graves et sérieux pour que l'on puisse conjuguer les énergies".
"J'ai dit combien je regrettais qu'il soit parti" de l'UMP et "je souhaite" qu'il rejoigne la majorité présidentielle où il pourrait apporter "sa sensibilité, son expérience et puis bien sûr sa réflexion", a précisé M. Copé, lors du point de presse hebdomadaire de l'UMP, conscient que toute candidature alternative à celle du président sortant risque de favoriser l'extrême droite en 2012.
Pour que sa relaxe soit définitive Dominique de Villepin, qui était poursuivi pour "complicité de dénonciation calomnieuse", devra toutefois attendre cinq jours pour savoir si le parquet général se pourvoit ou non contre lui.
Après avoir "salu(é) l'indépendance de notre justice, qui a su résister aux pressions politiques", le fondateur du parti République solidaire pourrait faire face à un nouveau front judiciaire.
Mardi, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour entendre l'avocat Robert Bourgi, homme de l'ombre de la Françafrique, qui a accusé MM. de Villepin et Chirac d'avoir reçu des fonds occultes de chefs d'Etat africains.
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