Cet article date de plus de cinq ans.

Un sénateur compare les mères voilées à des "sorcières de Halloween"

Ses propos ont fait réagir sur les bancs de la chambre haute et sur les réseaux sociaux, certains internautes s'interrogeant même sur sa sobriété.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le sénateur de Moselle Jean-Louis Masson au Sénat, à Paris, le 22 mars 2016.  (MARTIN BUREAU / AFP)

Alors que le Sénat a adopté mardi 29 octobre une proposition de loi visant à interdire le port de signes religieux aux parents accompagnant des sorties scolaires, le sénateur de Moselle Jean-Louis Masson a pris la parole pour affirmer son soutien au texte porté par Bruno Retailleau. Il s'est alors vivement insurgé contre le port du voile par les accompagnatrices.

"Est-ce qu'il est normal que votre enfant, vos petits-enfants, qui ne sont pas habitués à côtoyer de l'obscurantisme voilé, soient encerclés lors des déplacements par des femmes voilées qui font du communautarisme ?" a commencé par demander ce sénateur non-inscrit. Sa prise de parole a été publiée sur Twitter par le député LREM de Moselle Ludovic Mendes qui accuse son collègue d'afficher "son racisme et sa haine contre les Français de confession musulmane".

"On pleure misère sur la mère de famille. Elle n'avait qu'à pas mettre son voile et puis le problème était réglé", a poursuivi Jean-Louis Masson en faisant référence à la femme ciblée par l'élu RN Julien Odoul au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté. "On pourrait entourer [les enfants] par n'importe quoi. (...) On pourrait faire Halloween aussi. On va sortir des sorcières de Halloween pour les voyages scolaires", a-t-il ensuite déclaré. Et l'élu de conclure : "On a quand même le droit d'avoir des enfants qui ne sont pas pollués par le prosélytisme communautariste." Ses propos ont fait réagir sur les bancs de la chambre haute et sur les réseaux sociaux, certains internautes s'interrogeant même sur sa sobriété.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.