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UMP : Jean-François Copé affirme ne pas être "surpris" par la candidature Fillon

Jean-François Copé a réagi dimanche soir au 20h de France 2 à la candidature de François Fillon à la présidence de l'UMP, annoncée samedi soir sur twitter et dans le Journal du dimanche.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Copé et Fillon, c'était le 21 janvier 2010 à Paris (PATRICK KOVARIK / AFP)

Jean-François Copé a réagi dimanche soir au 20h de France 2 à la candidature de François Fillon à la présidence de l'UMP, annoncée samedi soir sur twitter et dans le Journal du dimanche.

Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a indiqué dimanche soir sur le plateau du 20 heures de France 2 n'avoir pas été "surpris" par l'annonce de la candidature de François Fillon à la présidence de l'UMP.

"Cette candidature est légitime, comme toutes les candidatures", a affirmé Jean-François Copé qui a estimé qu'il y a des "différences de tempérament et de ligne politique" avec François Fillon.

"Je suis tenant d'une ligne d'une droite décomplexée, une droite qui discute avec tout le monde et qui ne donne pas de leçons de morale" à nos concitoyens, a tenu à affirmer le député-maire de Meaux.

A propos de son éventuelle candidature à la présidence de l'UMP, l'actuel secrétaire général a estimé que "ce n'est pas pour moi le moment de le dire. Aujourd'hui c'est prématuré".

"Je suis le patron de l'UMP, c'est ce qui me différencie des autres. Mon travail est d'organiser l'opposition", a-t-il ajouté.

La candidature de Fillon

"J'estime qu'il est de mon devoir de tout mettre en œuvre pour rassembler toutes les familles de la droite et du centre. À la fois pour s'opposer à une politique inconséquente, à contresens de l'Histoire, et ensuite, simultanément, pour préparer la reconquête, sans attendre. Je suis donc candidat à la présidence de l'UMP", affirme François Fillon dans le Journal du dimanche.

La bataille de la présidence de l'UMP est désormais bien lancée: François Fillon est entré officiellement dans la danse, Jean-François Copé fait déjà campagne même s'il refuse de bousculer son calendrier et Alain Juppé se tient prêt à jouer les recours pour éviter un duel fratricide.

Alors que les rumeurs faisaient état d'une déclaration d'ici à la mi-juillet, l'ex-Premier ministre, silencieux depuis les législatives, a mis fin à un vrai-faux suspense samedi soir par un simple "Je suis candidat à la présidence de l'UMP !" lancé sur Twitter, assorti d'un entretien au Journal du dimanche.

"leader naturel"

Après le ralliement de Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez, M. Fillon appelle "tout le monde au rassemblement" et refuse de "(s)'enfermer dans les limites étroites d'un clan ou d'une sensibilité", une pique à son rival, souvent accusé par ses opposants d'être "clanique".

Il est le premier à se porter officiellement candidat à la présidence du parti, qui fera l'objet d'un vote des militants au congrès, en novembre. En mai, en pleine campagne législative, M. Fillon, jugé parfois velléitaire par ses détracteurs, avait déjà lancé les hostilités en affirmant que, depuis le départ de Nicolas Sarkozy, il n'y avait "plus de leader naturel" à l'UMP.

A la veille de "la déclaration de politique générale de Jean-Marc Ayrault, la priorité, c'est d'organiser l'opposition parlementaire et non pas la présidence de l'UMP", a asséné le patron des députés UMP Christian Jacob, dont la facile réélection il y a dix jours face à Xavier Bertrand, allié de M.Fillon, avait permis au camp Copé de remporter une première manche.

Duel "inutile et dangereux"

"Quelques signes sur Twitter... François Fillon ne laisse pas de m'étonner et plus de me choquer", a lâché Marie-Louise Fort, députée de l'Yonne."Pourquoi tant de précipitation ? Cessons ce bal des égos (...) Quand on veut présider aux destinées d'un mouvement ou d'un pays, ça se mérite!"

Cette entrée en lice était au contraire "rendue nécessaire par l'agenda politique national", leur a répondu Valérie Pécresse, car M. Fillon est à la fois "le premier défenseur (du bilan), le premier opposant (au pouvoir) et le premier rassembleur de la droite".

Le maire de Bordeaux s'alarme du duel Fillon-Copé, "inutile et dangereux" et, promettant de ne pas viser 2017, se pose en recours. Un parfait président "de consensus", plaident déjà ses partisans.

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