Béziers : Robert Ménard n'avait pas de dérogation
Patrick Simon est invité sur le plateau de France 3, mardi 5 mai. Il revient sur l'affaire Robert Ménard.
Invité sur le plateau de France 3, Patrick Simon, directeur de recherche à l'Ined, soutient "qu'énoncer de prétendues statistiques ethniques, comme l'a fait Robert Ménard lundi 4 mai, tombe sous le coup de la loi." La loi informatique et liberté interdit d'enregistrer l'origine ethnique, la race et la religion des individus dans des fichiers sans exemption. On peut donc éventuellement le faire avec des dérogations. "Robert Ménard n’avait visiblement pas fait de demande. La question est : 'est-ce qu'il a établi un fichier qui lui a permis d'affirmer lundi 4 mai que 64,6% des élèves des écoles primaires et maternelles de la ville de Béziers sont de confession musulmane ou non ?'"
Une volonté politique
Patrick Simon affirme que les chiffres parfois avancés par certains experts sont le "résultat d'études de fichiers qu'ils ont pu faire grâce à une dérogation très surveillée par la CNIL. Bien expliqué comment on procède et à quoi vont servir ces résultats est nécessaire pour avoir une dérogation. Les personnes qui répondent aux questions doivent également rester anonymes", conclut-il..
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.