Aurélien Rousseau ministre de la Santé : "C'est un homme de qualité mais j'attends de voir les résultats", estime le député LR Philippe Juvin
"C'est un homme de qualité mais j'attends de voir les résultats car il va falloir en avoir", estime jeudi 20 juillet sur franceinfo Philippe Juvin, député LR des Hauts-de-Seine, professeur de médecine, chef de service des urgences à l’hôpital européen Georges Pompidou, après la nomination d'Aurélien Rousseau comme ministre de la Santé. "Un gouvernement ce n'est pas un casting. Un gouvernement ce sont des hommes et des femmes dont nous, les députés, nous allons attendre les résultats", appuie-t-il.
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franceinfo : C'est un bon casting le choix d'Aurélien Rousseau au ministère de la Santé ?
Philippe Juvin : Aurélien Rousseau je le connais parce qu'il a été le patron de l'ARS en Île-de-France quand j'étais aux manettes de mon service à l'hôpital Pompidou. Il s'est pas mal débrouillé, mais un gouvernement ce n'est pas un casting. Un gouvernement ce sont des hommes et des femmes dont nous, les députés, nous allons attendre les résultats. On les jugera aux résultats, en particulier en matière médicale, à ce que les Français puissent se soigner, qu'ils aient un médecin et qu'ils n'attendent pas des mois avant de débuter leur chimiothérapie et que les nouveaux médicaments qui bouleversent la médecine soient disponibles en France. C'est ça que j'attends d'un ministre de la Santé, même si j'ai un a priori positif vis-à-vis de l'homme que j'apprécie.
Il a bien géré selon vous la crise du Covid-19 en Île-de-France ?
Il y en a d'autres qui l'ont moins bien gérée que lui. Je pense qu'il l'a plutôt bien gérée en Île-de-France avec tous les freins, toutes les difficultés qu'il y avait. C'est un homme de qualité mais j'attends de voir les résultats car il va falloir en avoir.
Quels sont les chantiers prioritaires, selon vous, du nouveau ministre de la Santé ?
Il y en a un qui est indispensable c'est la démographie médicale, le pays ne forme pas suffisamment de médecins, suffisamment d'infirmières ou de pharmaciens. Il faut qu'on forme deux fois plus de médecins qu'aujourd'hui, c'est le chiffre qu'ont retenu les Anglais qui étaient dans la même situation que nous et qui ont décidé de doubler le numerus clausus. Parmi les sujets fondamentaux, il y a la question de l'accès aux médicaments. Aujourd'hui il y a des médicaments très performants contre le cancer qui ne sont pas disponibles en France et qui sont disponibles chez nos voisins. Il faut que les Français soient aussi bien soignés. S'il fait ça, il aura droit au prix Nobel de la politique.
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