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Aquarius : "Les règles de la mer auraient dû faire que ce bateau soit accueilli à Malte ou en Italie" selon Gérard Collomb

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Article rédigé par Public Sénat
France Télévisions

Mis en cause par un sénateur PS selon qui "la France est restée muette" sur l’Aquarius, le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a renvoyé la responsabilité sur l’Italie. Sur les questions d’immigration, il estime que la réponse doit être européenne.

La question de l’Aquarius, ce bateau humanitaire qui est venu au secours de 629 migrants au large la Libye, était au menu des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, ce mardi 12 juin. L’Espagne a accepté d’accueillir le navire, après que l’Italie a refusé de le faire. Le sénateur PS Jacques Bigot a interpellé le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, alors que "la France est restée muette", a mis en cause le sénateur. "La France est-elle prête à respecter son devoir humanitaire ?" a demandé le sénateur du Bas-Rhin.

"Les règles de la mer auraient dû faire que ce bateau soit accueilli dans le port le plus proche, soit à Malte soit en Italie. Le gouvernement (italien) n’a pas souhaité le faire. C’est là en contradiction avec les règles internationales et en rupture, en comparaison aux actions précédentes du ministre de l’Intérieur italien" a souligné Gérard Collomb, qui appelle à "reprendre les règles normales". Le ministre de l’Intérieur s’est entretenu ce matin avec son homologue espagnol pour lui "assurer de la solidarité de la France". Il a aussi "rappelé au ministre de l’Intérieur italien qu’il convenait d’avoir des règles européennes communes et le respect des accords de coopération qui existaient entre la France et l’Italie". Mardi prochain Gérard Collomb sera à Berlin avec Emmanuel Macron pour "dire ce que devraient être les règles d’une coopération européenne en matière d’immigration".

Médine au Bataclan : "Nous respectons la liberté d’expression et la loi" répond Edouard Philippe

Autre question, celle du sénateur LR Sébastien Meurant, sur la polémique engendrée par le concert du rappeur Médine, prévu en octobre prochain au Bataclan, où 90 personnes sont mortes lors des attentats du 13 novembre 2015. "Il fait l’éloge de la polygamie, invitant à crucifier les laïcards ou se propose d’émettre des fatwas sur les gens qui ne lui reviennent pas" a dénoncé le sénateur du Val-d’Oise. Le sénateur LR accuse Médine de faire "l’apologie du Djihad et de l’islam radical" et voit sa présence au Bataclan comme une "abomination".

En réponse, le premier ministre Edouard Philippe a assuré "entendre (sa) colère". Mais "il se trouve que ceux qui faisaient vivre le Bataclan en 2015, ceux qui aujourd’hui le font vivre, l’ont remonté, ont choisi librement la programmation que vous critiquez. C’est peut-être honteux pour vous mais ils ont choisi cette programmation" a d’abord souligné le premier ministre. "On peut parfaitement être choqué par les textes que vous avez évoqués, qui en l’occurrence sont de 2005, on peut parfaitement ne pas les approuver" a ajouté Edouard Philippe. Mais il se fixe une ligne de conduite en la matière : "Respecter la loi. Et s’agissant d’un concert, du choix libre effectué par une salle de programmation, la loi ne permet d’interdire que lorsque la programmation causerait un trouble manifeste à l’ordre public" ou constituerait "une incitation à la haine raciale". Et de conclure : "Nous respectons la liberté d’expression et la loi"

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