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Primaire de la gauche : cinq choses que vous ne savez peut-être pas sur Benoît Hamon

Vainqueur de la primaire, Benoît Hamon a créé la surprise dans cet affrontement au sommet. Découvrez cinq anecdotes sur celui qui pourrait bien représenter le PS en mai 2017. 

Article rédigé par franceinfo - Vincent Lenoir
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Benoit Hamon, candidait à la primaire de la gauche, à Paris, le 7 novembre 2016. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Peu de gens l'ont vu venir. En remportant la primaire de la gauche, dimanche 29 janvier au soir, Benoît Hamon a transformé l'essai du premier tour. Le député des Yvelines est désormais le candidat du PS et de ses alliés pour la présidentielle. Pourtant, on en sait peu sur ce prétendant à l'Elysée. Découvrez cinq anecdotes sur l'ancien ministre, plutôt discret en ce qui concerne sa vie privée.

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1Il n'a jamais fait de grande école

Chez les socialistes, il est rare que les cadres du parti ne sortent pas des "grandes écoles" de la République. Benoît Hamon est titulaire, lui, d'une simple licence d'histoire, là où les autres sortent plutôt d'instituts prestigieux comme l'ENA et Sciences Po. Un background modeste pour le parti des éléphants.

Né à Saint-Renan (Finistère), il grandit avec un père chef de travaux aux arsenaux de Brest et une mère secrétaire. Ce profil populaire, contrairement à celui de beaucoup de ses partenaires du parti, lui est bien utile dans son combat pour représenter l'aile gauche du PS.

2Enfant, il a vécu quatre ans au Sénégal

Appelé pour former des ouvriers à Dakar, le père du petit Benoît déménage de sa Bretagne pour l'Afrique de l'Ouest. Entre le CE2 et le début de la 5e, il passe donc sa scolarité dans un établissement catholique, qu'il décrit comme "très sévère" mais d'où il tire des "souvenirs formidables (...) avec des élèves noirs, arabes ou libanais".

Quand il rentre à Brest, l'absence de métissage lui saute aux yeux alors que la vague "Touche pas à mon pote" lancée par SOS Racisme déferle en France. Il raconte dans son "portrait de jeunesse", réalisé par le Trappyblog, comment il se lance dans le combat contre le Front national. Jusqu'aux bagarres auxquelles il participe lors des collages d'affiches.

3Il est l'idole des jeunes

Au début des années 90, les jeunes du Parti socialiste sont en perdition. Frappé par les dissensions du Congrès de Rennes entre les jospinistes et les fabiusiens, le Mouvement des jeunes socialistes se délite. Il renaît en 1993, poussé par Michel Rocard, qui met à sa tête le jeune Breton, alors âgé de 26 ans.

Pendant ses deux ans en tant que chef de la jeunesse, Benoît Hamon révolutionne le fonctionnement du mouvement, devenu autonome par rapport au parti. Il se crée ainsi ce qu'un cadre de l'Unef décrit comme "un fonds de commerce", fournisseur d'un excellent réseau, qui s'est transformé en tremplin vers une notoriété nationale, comme le raconte Libération dans cet article de 2009.

Sa cote chez les jeunes (politisés) est restée vivace. Ainsi, lors d'une conférence à Sciences Po, en février 2016, l'amphithéâtre est bondé pour le "show Hamon", qui profite de son bain de foule et fait rire l'assistance avec des citations grivoises de Marguerite Duras.

4Il est le créateur du "fait maison"

Si son concurrent à la primaire de la gauche, Arnaud Montebourg, clame partout être le chantre du "Made in France", Benoît Hamon peut, lui, revendiquer avoir créé le "fait maison". La loi Consommation du 17 mars 2014, principal fait d'armes du ministre délégué chargé de l'Economie sociale et solidaire et de la Consommation, définit le "fait maison" comme "un plat entièrement cuisiné/transformé sur place, à partir de produits bruts, c'est-à-dire crus et sans assemblage avec d'autres produits alimentaires".

Autre fait législatif notable, Benoît Hamon, redevenu député, est également à l'origine de la proposition de loi visant à reconnaître le "burn out" ou syndrome d'épuisement professionnel, enregistrée à l'Assemblée en février 2016. Quelques mois plus tard, le gouvernement publie un décret qui modifie le Code de la sécurité sociale, affirmant que "les pathologies psychiques peuvent être reconnues comme maladies d'origine professionnelle".

Petite anecdote : il est le seul ministre de l'Education à ne jamais avoir vécu de rentrée scolaire. Fraîchement nommé à la tête du "mammouth", le député des Yvelines a effectivement mis un terme à son expérience ministérielle, embarqué par la démission d'Arnaud Montebourg, en août 2014.

5Il a eu un clash avec Karine Le Marchand

C'est l'événement politique du petit écran à la rentrée 2016. L'émission "Une ambition intime", de Karine Le Marchand, sur M6, voit défiler les têtes d'affiche politiques de l'Hexagone pour un moment de détente et de confession sur leur vie personnelle. Avec Benoît Hamon, l'ambiance est bien plus orageuse.

Le député est furieux contre l'animatrice. Alors que ce dernier justifie sa non-participation à l'émission car "ce format ne correspond simplement pas à [sa] vision de la politique", une source anonyme avance une autre version dans Le Parisien. Le risque de voir la profession de son épouse, cadre chez LVMH, révélée dans l'émission aurait convaincu, selon cette source, Benoît Hamon de ne pas y participer. Lui se défend en dénonçant "les méthodes de Buisson" de Karine Le Marchand, qui chercherait à sa venger face à son refus.

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