Gérard Filoche exclu du Parti socialiste après son tweet antisémite
Ce membre du bureau national du PS est visé par une enquête préliminaire pour "provocation à la haine ou à la violence", après la publication d’un tweet jugé antisémite visant Emmanuel Macron.
L'ancien inspecteur du travail congédié. Gérard Filoche, représentant de l'aile gauche du PS, a été exclu du parti, mardi 21 novembre, "à l'unanimité", pour avoir publié un tweet antisémite. "Il ne pourra plus dès ce soir se réclamer du Parti socialiste et de ses instances", a écrit le secrétaire national du parti, David Assouline, précisant que "l'antisémitisme est incompatible avec nos valeurs fondamentales".
.@RachidTemal Ce soir le Bureau national a pris la seule décision possible qu'appelait ce tweet : au nom de nos valeurs, de notre combat, nous devions prendre cette décision. Ce soir, le Bureau national a voté l'exclusion de Gérard Filoche. #DirectPS
— Parti socialiste (@partisocialiste) 21 novembre 2017
Gérard Filoche, membre du bureau national du parti, avait relayé, vendredi soir, un montage photographique circulant dans la "fachosphère", où l'on voyait Emmanuel Macron, le bras ceint d'un brassard nazi orné d'un dollar en lieu et place de la croix gammée, devant les drapeaux américain et israélien et des photos de Patrick Drahi, Jacob Rothschild et Jacques Attali.
Filoche envisage de déposer un recours
L'ancien syndicaliste, cofondateur de SOS Racisme avec Julien Dray et Harlem Désir, a rapidement effacé son tweet et s'est dit "désolé", mais les condamnations de la classe politique ont été unanimes. A l'annonce de son exclusion, il a dit envisager un recours contre cette décision.
"C'est une décision très négative, ça va affaiblir le PS car ça repose sur un mensonge" dit Gérard Filoche après son exclusion. Il annonce à @franceinfo qu'il va saisir la commission des conflits. 2/2
— MargauxDuguet (@MargauxDuguet) 21 novembre 2017
Lundi, le parquet de Paris avait annoncé avoir ouvert une enquête à l'encontre de l'ancien trotskiste. Le même photomontage avait déjà été diffusé, en février, sur le site de l'essayiste d'extrême droite Alain Soral, ce qui lui vaut d'être poursuivi.
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