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Alliance Mélenchon-Hamon à gauche : "Le rapprochement ne peut pas se faire"

Le politologue Olivier Rouquan n'a jamais cru à une alliance à gauche entre Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon pour la présidentielle. Interrogé lundi sur ce point sur franceinfo, il explique pourquoi un tel rapprochement est impossible. 

Article rédigé par franceinfo
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Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon, le 21 janvier 2010 lors d'une manifestation à Paris. (CHAMUSSY / SIPA)

L'idée d'une alliance entre Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon s'éloigne de plus en plus. Les discussions entre les deux candidats de la France insoumise et du PS n'ont rien donné.

Olivier Rouquan, politologue et enseignant à l'Institut supérieur du management public et politique, n'a jamais cru à cette alliance. "Jean-Luc Mélenchon a lancé sa campagne il y a bien longtemps, dit-il. C'est une campagne qui obtient un succès à la fois dans les sondages et dans l'opinion publique. On voit que Mélenchon adore ce qu'il fait. Aucun facteur ne le pousse à s'arrêter", a-t-il estimé lundi 20 février sur franceinfo.

franceinfo : Jean-Luc Mélenchon a-t-il été déstabilisé par la victoire de Benoît Hamon à la primaire de la gauche ?

Olivier Rouquan : Un homme politique doit s'adapter en permanence au contexte et Jean-Luc Mélenchon fait de la politique depuis très longtemps. Il a une dynamique, il a son socle et il l'entretient.

La rupture entre les deux candidats est-elle définitive ?

Benoît Hamon veut faire passer le message qu'il est à la tête du parti pivot de la gauche et donc qu'il est en position de force. Benoît Hamon doit installer sa campagne. Il doit faire passer l'idée qu'il est dans une dynamique avec des idées, des relais, des réseaux, parce que tout ceci ne transparaît pas. C'est la différence avec Jean-Luc Mélenchon et c'est la raison pour laquelle le rapprochement ne peut pas se faire. 

Benoît Hamon doit faire la preuve qu'il est en dans une position forte par rapport à Jean-Luc Mélenchon.

Olivier Rouquan, politologue

à franceinfo

Benoît Hamon peut-il compter sur les voix dissonantes du Parti communiste ?

On peut penser qu'une partie de l'appareil communiste, en pensant aux législatives, pourrait préférer aider Benoît Hamon. Mais ils sont piégés depuis le début par rapport à la candidature de Jean-Luc Mélenchon parce qu'il y a une certaine solidité dans la campagne du candidat de la France insoumise.

Alliance Mélenchon-Hamon à gauche : "Le rapprochement ne peut pas se faire", selon le politologue Olivier Rouquan

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