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Primaire à droite : les rivaux de Sarkozy surveillent le budget

Les rivaux de Nicolas Sarkozy redoutent qu'il n'utilise le budget du parti Les Républicains, en très forte hausse cette année, pour sa propre campagne.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Le budget du parti Les Républicains, que préside Nicolas Sarkozy, en forte hausse en 2016 ©Maxppp)

Décidément, la double casquette de Nicolas Sarkozy, candidat non-encore déclaré à la primaire et président du parti Les Républicains, fait râler ses concurrents. Ses futurs adversaires, François Fillon et Hervé Mariton ont saisi mercredi la Haute Autorité pour la primaire.

C'est désormais le budget du parti pour l'année 2016 qui fait parler. Il est en forte hausse par rapport à 2015. C'était attendu, c'est lié à la primaire de la droite et du centre des 20 et 27 novembre prochains.

Un budget 2016 en forte hausse 

La ligne budgétaire qui fait polémique s'appelle "l'action politique cyclique", comprenez le coût lié à la primaire.

  (La ligne budgétaire qui fait polémique est "l'action politique cyclique", soit le coût de la primaire © Yannick Falt Radio France)

Il y a les cinq millions d'euros prévus pour l'organiser mais aussi deux millions pour la campagne du futur vainqueur, deux autres millions pour un campus de rentrée, un congrès d'investiture, et 250.000 euros de sondages. La note est salée pour un parti qui éponge ses dettes.

Et alors ? Ce n'est pas du sur-mesure pour Nicolas Sarkozy, répond le trésorier du parti Daniel Fasquelle

Je rassure les candidats à la primaire. S'il y a une forte augmentation du budget en 2016 par rapport à 2015 c'est pour aider le candidat qui sera vainqueur de la primaire.

Un "manque d'éthique" pour Bernard Debré

Daniel Fasquelle rappelle que le budget prévisionnel 2016 a été voté à l'unanimité en novembre dernier. Mais les choses ont changé depuis pour les concurrents de Nicolas Sarkozy, qui fait campagne sans être officiellement candidat. Ses rivaux craignent que l'argent budgété soit utilisé à des fins personnelles.

On dit qu'il y aura deux millions pour faire une grande fête pour celui qui sera désigné. C'est du baratin, c'est encore une fois un manque d'éthique et d'honnêteté — Bernard Debré, soutien de François Fillon.

Les Juppéistes, de leur côté, préviennent  : dès fin novembre, c'est le vainqueur de la primaire qui aura la main sur le budget du parti. Il pourra toujours le modifier. 

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