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Le site du Sénat "perturbé" par une cyberattaque revendiquée par des hackers prorusses

Le groupe NoName a publié un message en russe et en anglais sur leur chaîne Telegram critiquant le soutien de la France à l'Ukraine.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Une séance de questions au gouvernement, le 16 novembre 2022, au Sénat, à Paris. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

L'accès au site internet du Sénat est "perturbé" , vendredi 5 mai, par une "cyberattaque d'une certaine ampleur", selon un e-mail envoyé à tous les élus et à leurs collaborateurs. "Notre équipe est pleinement mobilisée pour remédier aux dysfonctionnements", a précisé l'institution sur Twitter. "Il s'agit visiblement d'une attaque par déni de service, en submergeant le site de requêtes", a commenté un expert en cybersécurité interrogé par l'AFP.

Les hackers prorusses du groupe NoName ont revendiqué l'attaque sur leur chaîne Telegram, vendredi matin, avec un message en russe et en anglais critiquant le soutien de Paris à Kiev. "Nous avons lu dans la presse que la France travaille avec l'Ukraine sur un nouveau plan d'aide [face à l'invasion russe] qui peut inclure des armes, ainsi que des déclarations de la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna, qui se vante que les autorités de son pays dépensent l'argent des contribuables pour des armes", écrivent-ils.

NoName, créé en mars 2022, est l'un des quelque 80 collectifs de hackers prorusses qui s'en prennent aux institutions des pays qui soutiennent l'Ukraine, selon Nicolas Quintin, analyste en chef de l'équipe d'analyse des menaces de Thales. La France est l'une de leurs cibles régulières et a connu plusieurs attaques de ce type ces derniers mois. Fin mars, le site de l'Assemblée avait été bloqué plusieurs heures par une attaque revendiquée par NoName, pour le même motif que celle visant le Sénat. Mercredi, les sites internet de plusieurs mairies françaises avaient également été visés par des "hacktivistes" russes.

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