Repas à 1 euro pour les étudiants : lors du vote rejeté à une voix près à l'Assemblée, la moitié des députés écologistes étaient absents
12 députés écologistes sur 22 étaient absents lors du vote du texte à l'Assemblée nationale proposant l'accés à un repas à 1 euro pour tous les étudiants.
La moitié des députés du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, 12 députés sur 22, étaient absents jeudi 9 février lors du vote de la proposition de loi socialiste pour assurer un repas à 1 euro pour tous les étudiants, qui a été rejetée à une voix près, a constaté franceinfo dans le compte-rendu détaillé du vote.
Dans le détail, 183 députés ont voté pour et 184 ont voté contre. Les députés de la majorité ont massivement voté contre la proposition, qualifiée de "démagogique" et "injuste". Sept députés LR ont également voté contre (quatre se sont abstenus).
Au moment du vote final, la présidente du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, Cyrielle Chatelain, était avec deux autres députés au lancement des États généraux de l'écologie politique, sur une péniche devant la Tour Eiffel, à quelques centaines de mètres de l'Assemblée nationale.
Cette absence d'une grosse moitié des députés écologistes, lors du vote d'un texte social comme celui-ci fait grincer des dents au sein même du groupe parlementaire. "Chacun ses priorités", tacle également un député insoumis de premier plan. "C'est dommage car il y avait une opportunité. Nous, on était presque au complet", poursuit cet élu. Cette proposition de loi était examinée dans le cadre de la "niche parlementaire" des députés du Parti socialiste (PS), journée réservée à l'examen de leurs textes.
"On se sent complètement lésés"
"En tant qu'étudiants, on se sent complètement lésés", réagit jeudi sur franceinfo, Imane Ouelhadj, présidente de l'Unef, après le rejet de la proposition de loi socialiste pour assurer un repas à 1 euro pour tous les étudiants.
"Nous sommes déçus et dégoutés car nous avions un peu d'espoir", dénonce la présidente du syndicat étudiant, évoquant une "situation devenue complétement intenable" pour les étudiants. "On fait face à une population étudiante qui est de plus en plus précaire et des étudiants sont obligés d'aller faire la queue dans des distributions alimentaires pour se nourrir."
C'est un "problème de santé publique", selon la présidente de l'Unef : "À part manger des pâtes au beurre si on a un peu d'argent, ça devient compliqué d'avoir une alimentation saine", poursuit Imane Ouelhadj, qui appelle à une "réforme structurelle des bourses plus que nécessaire". Actuellement, le prix d’un repas au Crous est de 3,30 euros.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.