Propos racistes à l'Assemblée nationale : "On insulte ma personne, on insulte des millions de Français qui me ressemblent", déclare le député Carlos Martens Bilongo
Pendant une question au gouvernement sur les migrants, le député LFI Carlos Martens Bilongo a été interrompu après des propos racistes venus des rangs du RN. La phrase "qu'il(s) retourne(nt) en Afrique" a été prononcée par le député Grégoire de Fournas.
"Aujourd'hui dans l'hémicycle, on insulte ma personne. On insulte des millions de Français qui me ressemblent", déclare jeudi 3 novembre sur franceinfo Carlos Martens Bilongo, député La France insoumise du Val-d’Oise interpellé pendant son allocution à l'Assemblée nationale par un député Rassemblement national qui a lancé des propos racistes.
>> Propos raciste à l'Assemblée : suivez notre direct
"Tous les députés de Renaissance, de MoDem et jusqu'à nous, La France insoumise, avons entendu la même chose", poursuit le député de gauche qui affirme que son collègue du RN Grégoire de Fournas veut "travestir la vérité". Selon lui, même s'il rajoute un "qu'il(s)", lui soutient avoir entendu "Retourne en Afrique". Les conclusions du bureau de l'Assemblée nationale vendredi permettront d'y voir plus clair. "Une chose est sûre", pour Carlos Martens Bilongo, que son collègue dise "Qu'ils" ou "Qu'il retourne(nt) en Afrique", ce sont des propos "racistes".
Propos racistes à l'Assemblée nationale
— franceinfo (@franceinfo) November 3, 2022
"Aujourd'hui dans l'hémicycle, on insulte ma personne, on insulte des millions de Français qui me ressemblent", déclare Carlos Martens Bilongo, député LFI, sur franceinfo
https://t.co/0naQZOGI72 pic.twitter.com/kA709S37Fl
Concernant les éventuelles sanctions que pourra prononcer ou non le bureau de l'Assemblée vendredi, le député insoumis répète qu'il souhaite qu'elles soient exemplaires.
"Il y a des millions de Français qui attendent cette sanction. Voici le vrai visage du Rassemblement national."
Carlos Martens Bilongo, député La France insoumiseà franceinfo
Enfin, à la question de savoir s'il compte porter plainte, il répond : "Il a l'immunité parlementaire. Les propos tenus dans l'hémicycle sont difficilement condamnables", explique-t-il avant d'ajouter : "J'ai eu un appel du commissariat de ma circonscription qui m'a apporté toute la solidarité et qui m'invite à porter plainte même symboliquement."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.